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DOSSIER - Le palissage sans se planter

« Allier esthétique et résistance »

La vigne - n°217 - février 2010 - page 18

Michel Essartier a replanté deux hectares. Il a retenu des piquets en bois haut de gamme.
Jacques Lecœur (à gauche), et son commercial, Didier Poirieux (à droite), de l'entreprise Vitivista, ont conseillé Michel Essartier (au centre), chef de culture du château Suduiraut, à Preignac (Gironde). « Le pin est à la fois traditionnel, et pratique. » © C. N.

Jacques Lecœur (à gauche), et son commercial, Didier Poirieux (à droite), de l'entreprise Vitivista, ont conseillé Michel Essartier (au centre), chef de culture du château Suduiraut, à Preignac (Gironde). « Le pin est à la fois traditionnel, et pratique. » © C. N.

Michel Essartier est le chef de culture du château Suduiraut (Preignac, Gironde), célèbre cru sauternais. En juillet 2008 et en mai 2009, il a replanté deux parcelles d'un hectare chacune, à la densité classique du domaine : 7 400 pieds/ha. Pour le palissage, il a envoyé un appel d'offres aux distributeurs du secteur. C'est l'entreprise Vitivista qui l'a remporté. Elle a aidé le chef de culture et les directeurs techniques à choisir les différents éléments.

Les deux parcelles étant argileuses, ils ont naturellement opté pour des amarres à vis (ou hélice). Sur la première parcelle, plantée en 2008, Michel Essartier les a fait installer, tout comme les piquets de tête, en même temps que la plantation. Sur la seconde, les conditions climatiques n'étant pas bonnes en 2009, il les a mises en place en octobre-novembre.

Pour les piquets de tête, Michel Essartier a choisi l'acacia. « J'avais peur d'avoir des problèmes de solidité avec du pin ou du métal », explique-t-il. En revanche, il n'a mis qu'un seul fil pour relier le piquet de tête à l'amarre. « Attention, le piquet de tête finira par se tordre », prévient Jacques Lecœur, de Vitivista.

« Mauvais souvenirs »

Pour les rangs, il a opté pour des piquets en pin sylvestre d'OctoWood, passés en autoclave de classe 4, et de 1,80 m de haut. Michel Essartier commente ce choix : « L'un de mes directeurs aurait aimé des métalliques. Mais ils m'avaient laissé de mauvais souvenirs. Sur l'exploitation où je travaillais avant, sur les huit hectares palissés avec des piquets métalliques, six ont été couchés après un gros coup de vent. Personnellement, j'aurais bien aimé de l'acacia. Mais la qualité diminue. Et mon autre directeur avait une préférence pour le pin. »

Michel Essartier voit trois avantages au choix finalement retenu : ces piquets sont esthétiques, garantis quinze ans et comme ils ont huit faces, il y en a toujours une bien placée pour enfoncer les pointes et les crampillons. Ils sont installés tous les sept pieds, soit tous les 6,30 m. A l'heure actuelle, le palissage comporte quatre fils : un fil porteur en acier galvanisé de classe C, deux releveurs en polyester, et un autre fil en haut, également en acier galvanisé de classe C. « Mais nous rajouterons peut-être un fil de plus. Cela dépendra de la manière dont se déroulera le travail », indique Michel Essartier. Il a opté pour des fils polyester en releveurs, car « ils sont très élastiques et donc simples à descendre et à remonter sur mes parcelles plates. »

Il n'a pas installé de tendeurs en bout de rang, juste des Tenvit d'Ancrest au milieu de chaque rang, puisqu'avec « un bon piquet et un bon ancrage, pas besoin de tendeur », précise Jacques Lecœur. Michel Essartier a également installé des barrettes de maintien des fils de relevage sur les piquets. Et il utilise des agrafes dégradables.

La pose des piquets s'est effectuée à l'enfonce-pieux pneumatique. Elle a mobilisé cinq personnes durant cinq jours pour chaque parcelle. Au total, la mise en place du palissage a pris environ 150 heures par parcelle et a coûté entre 8 000 et 10 000 euros, dont 4 500 de fournitures.

Cet article fait partie du dossier Le palissage sans se planter

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