Inter-Rhône a livré les conclusions du groupe de travail créé en 2009 pour réfléchir au positionnement des côtes-du-rhône premier prix. Sur le segment des vins compris entre 1 et 2,50 euros la bouteille, l'interprofession veut inciter les viticulteurs à produire de l'IGP vins de pays de Méditerranée plutôt que du côtes-du-rhône. « Les exploitations du vignoble rhodanien, dont les rendements plafonnent à 45 hl/ha, ne sont pas rentables à ces niveaux de prix », expose Arnaud Pignol, délégué général. D'où le choix de les orienter vers l'IGP Méditerranée, dont les rendements étaient fixés à 120 hl/ha pour 2009. Qui plus est, 85 % de la production de la dénomination se trouve sur le territoire de la vallée du Rhône.
Inter-Rhône estime à 300 000 hl les volumes qui pourraient la rejoindre. « Un chiffre à prendre avec précaution, signale Arnaud Pignon. Tout dépendra en effet de la décision des entreprises sur le terrain. »
La discussion vient de s'engager avec les responsables de l'IGP. « Aujourd'hui, nos marchés sont équilibrés, commente André Mercier, président du syndicat des producteurs. Nous sommes prêts à accueillir des volumes supplémentaires à condition que cela se fasse progressivement et de façon suivie. »