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« Le vin de Méditerranée nous a sortis de l'ornière, se réjouit Thierry Icard, président de la cave coopérative de la-Fare-les-Oliviers (Bouches-du-Rhône) et administrateur de la fédération Inter-Med, qui regroupe les producteurs de cette IGP. Après la sévère crise de 2004 à 2008, le marché se porte beaucoup mieux en volume et surtout en prix. »
Avec 73 445 hl vendus au 22 janvier 2011 sur les 83 000 hl revendiqués du millésime 2010, la campagne est quasiment bouclée. « Les ventes ont été plus dynamiques que d'habitude en novembre et en décembre en raison de la petite récolte, commente André Mercier, président de la fédération Inter-Med. Le marché du rosé va bien et continue d'être équilibré avec une offre et une consommation qui progressent. » L'offre de l'IGP Méditerranée se distingue de celle de son grand voisin Pays d'Oc. « Nous avons orienté 80 % de notre production en vin d'assemblage, et non en vin de cépage, explique-Thierry Icard. Il y a une vraie attente du négoce pour ce genre de produit.»
A 65 €/hl (prix moyen pondéré), « les vins de Méditerranée rosés ont un bon positionnement qualité/prix et ils plaisent au négoce, confirme Christophe Pasta, président de la fédération des courtiers de la vallée du Rhône. Mais il nous faudrait plus de volumes. Il n'y a plus les grosses récoltes comme auparavant. Les vignerons mettent moins d'engrais et de produits phytosanitaires et le climat a changé».
La bonne forme des rosés se répercute sur les plantations. « Le cinsault a le vent en poupe, alors qu'il avait presque été abandonné il y a quinze ans, témoigne André Mercier. C'est un cépage qui donne satisfaction en rosé, car il est peu coloré et produit des vins peu alcoolisés. De plus, il craint peu la sécheresse et est assez productif.»
