Le syndicat de défense des Hautes-Côtes-de-Beaune et de Nuits n'apprécie pas du tout les nouvelles dispositions de son cahier des charges. Et il l'a fait savoir à François Fillon. Le 8 février, il a écrit au Premier ministre pour le prévenir qu'il « récusait » ce cahier des charges et qu'il « s'attachera à défendre au mieux ses intérêts ». Il en a averti la presse dès le lendemain. La raison de sa colère ? L'Inao a imposé une baisse des rendements dans les vignes larges des Hautes-Côtes. « Nous n'avons pas été consultés, ni avertis de cette décision », tempête Patrick Hudelot, président du syndicat de défense.
Les vignes larges des Hautes-Côtes, plantées à trois mètres, peuvent revendiquer plusieurs appellations : Hautes-Côtes-de-Beaune ou Hautes-Côtes-de-Nuits, selon les cas, mais aussi Bourgogne, Bourgogne Grand Ordinaire, Passetougrain ou crémant de Bourgogne. Le nouveau cahier des charges impose une baisse de 20 % du rendement pour toutes ces appellations, alors que l'ancien décret ne pénalisait que les AOC Hautes-Côtes-de-Nuits et Hautes-Côtes-de-Beaune rouges. « Nous demandons que nos rendements soient maintenus. La production, le négoce et l'interprofession : tout le monde nous soutient en Bourgogne », affirme Patrick Hudelot, qui espère bien amener l'Inao à de meilleures dispositions.