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ACTUS - FRANCE

Feu vert au VCI

Bertrand Collard - La vigne - n°218 - mars 2010 - page 22

AOC - L'Inao est d'accord pour que les producteurs de vins blancs se constituent une réserve de vin pour faire face à une mauvaise année.

Le 11 février, le comité national des vins AOC de l'Inao s'est prononcé en faveur du volume complémentaire individuel (VCI) pour toutes les appellations de vins blancs tranquilles. Il s'agit d'autoriser les viticulteurs à récolter plus que le rendement annuel lors d'un bon millésime. Ils pourront mettre ce volume de côté et le vendre une année où ils n'atteindront pas le rendement. Et comme le VCI porte sur un volume et non sur un millésime, ils pourront le rafraîchir en substituant régulièrement les vins anciens par les récents.

Ce système a été testé pendant cinq ans à Chablis, dans l'Yonne. « Nous redoutions qu'il encourage une inflation des rendements pendant la phase de constitution de la réserve, admet Jean-Louis Piton, président de la commission d'enquête sur le sujet et viticulteur à Apt (Vaucluse). Cela n'a pas été le cas. Le VCI permet de ne pas pousser ses vignes parce qu'on a un peu de stock pour faire le plein une année de gel ou de pourriture. »

Cette réserve se constituera par étapes. Ainsi, une année donnée, un viticulteur ne pourra pas récolter plus de 20 % du rendement annuel, ni au-delà du rendement butoir au titre du VCI. Il ne pourra récolter un VCI que si son ODG obtient l'accord du comité national. Au total, la réserve sera limitée à 30 % du rendement du cahier des charges (anciennement le rendement de base). Un exploitant de 10 ha dans une AOC à 60 hl/ha pourrait disposer de 180 hl au maximum.

Voilà pour les principes adoptés par le comité national en février. Reste à l'Inao à rédiger un projet de décret qui sera soumis au comité national en juin, puis au gouvernement afin qu'il le signe.

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