Cette fois, ce devrait être la bonne. Sauf imprévu, dès la prochaine récolte, les AOC de vins blancs pourront mettre en place le VCI (volume complémentaire individuel). Si l'année le permet, les viticulteurs pourront récolter quelques hectolitres au-delà du rendement annuel pour les mettre en réserve puis les libérer lors d'une année déficitaire en volume ou en qualité.
Si le principe paraît simple, le fonctionnement l'est moins. Les appellations candidates au VCI devront d'abord demander à l'Inao de bénéficier du principe. Ensuite, elles devront demander l'autorisation de constituer des réserves chaque fois qu'elles voudront le faire, en argumentant leur demande. L'institut décidera à la fois du volume maximal qu'une appellation pourra mettre en réserve chaque année et du total de réserve autorisé pour l'appellation. Ce total ne pourra pas dépasser 30 % du rendement de base de l'appellation.
L'Inao garde la main
Chaque exploitation gérera son VCI. Elle y puisera des vins si elle subit une perte de récolte ou s'en servira pour substituer des cuvées médiocres par une meilleure cuvée de l'année précédente. En aucun cas elle ne pourra revendiquer plus que le rendement annuel.
L'Inao pourra lui aussi intervenir. Lors d'un millésime médiocre à l'échelle d'une appellation, il pourra indirectement obliger les viticulteurs à remplacer leurs vins déficients par ceux qu'ils ont en réserve. Après s'être longtemps disputées au sujet de ce mécanisme d'assurance, la Cnaoc et l'Agev sont tombées d'accord sur ce système, adopté à l'unanimité moins une abstention par le comité national des vins AOC le 14 février.