Le réseau de coopératives d'approvisionnement In-Vivo vient de publier son rapport RQES (Rentabilité, qualité, environnement et sécurité) 2009. Ce document dévoile les résultats d'une enquête selon laquelle seule une minorité de viticulteurs du Sud-Est applique les bonnes pratiques de traitement contre le mildiou.
Suite à la pression exceptionnelle de la maladie en 2008, BVA a interrogé 214 viticulteurs des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, du Gard et du Vaucluse, afin de voir comment ils ont géré leurs traitements. 5 % d'entre eux ont appliqué les trois principes clés des bonnes pratiques de lutte contre le mildiou : suivre les avertissements agricoles, observer la maladie et respecter les préconisations des distributeurs. Bien leur en a pris. Ces vignerons ont eu le moins de pertes de rendement : 12 % en moyenne. Par rapport à la lutte systématique, ils ont réalisé un demi-passage de moins et économisé 60 €/ha sur leur budget fongicides, dépensant 178 €/ha.
La majorité (45 %) des vignerons interrogés a appliqué ses antimildious selon un programme déterminé à l'avance que certains ont adapté aux conditions climatiques ou à la phénologie, d'après leur expérience. Bilan : 22 % de perte de récolte pour un coût de protection de 239 €/ha.
38 % des viticulteurs se sont basés sur les avertissements agricoles et 11 % sur l'observation de la maladie pour positionner leurs traitements, en plus d'autres paramètres comme le climat, l'expérience ou la phénologie. Ils obtiennent des résultats entre les deux extrêmes.
Pour InVivo, l'objectif est que, à l'avenir, 80 % des viticulteurs appliquent les bonnes pratiques. Un challenge de taille.