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L'indication géographique protégée « île de Beauté » fait partie des vins de pays rosés les mieux valorisés. Le prix moyen pondéré enregistré par FranceAgriMer, à fin février, s'établit à plus de 80 €/hl. « C'est mieux que l'an passé à la même période », précise Alain Bagard, de FAM Bastia. Un signe de bon augure lorsqu'on sait que 2008-2009 a été marquées par une moyenne de campagne de 74,80 €/hl, un record pour les rosés de cette IGP. Les chances d'atteindre, voire de dépasser ce bon résultat, sont d'autant plus grandes que les disponibilités de l'actuelle campagne sont en baisse. C'est la conséquence de stocks en recul à fin juillet et d'une récolte 2009 peu volumique en raison de l'effet conjugué des arrachages et de la sécheresse.
Le plus gros fournisseur sur le marché du vrac est la cave d'Aghione. En moyenne, elle commercialise entre 50 000 et 60 000 hl d'IGP rosé île de Beauté. Début mars, tous ses volumes avaient été contractualisés. « Le gros des affaires a été négocié entre 80 et 85 €/hl , explique le directeur Christophe Paitier. Je manque de vin, mais nous sommes presque arrivés au seuil de saturation de notre outil de production. Nous avons entrepris des plantations, mais elles ne sont pas encore arrivées en production. »
Contrairement à d'autres producteurs, la cave d'Aghione n'a pas eu à souffrir d'une baisse de ses rendements, notamment grâce au goutte-à-goutte mis en place voici cinq ans.
A la coopérative des Vignerons de l'île de Beauté « on manque de vin ». Pierre Salles, le directeur explique : « Rien que sur le marché des IGP rosés, je pourrais absorber 30 000 hl de plus sans baisse de prix. » Et de conclure : « C'est tout le paradoxe des vins corses. En dix ans, on est passé d'une situation de surproduction à un manque de vin. »
