Mi-avril, Jérôme Despey, président du conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer a rendu son rapport sur l'amélioration de la gouvernance de la viticulture. Il propose d'encourager les interprofessions à travailler ensemble par bassin viticole, mais rejette l'idée de regroupements autoritaires par l'administration.
Il propose également la création d'un fonds pour financer des actions de promotion en Europe, de recherche et de développement, d'intérêt national. Ce fonds serait alimenté à parts égales par les crédits de FranceAgriMer pour la viticulture et par les interprofessions, ce qui le doterait de 23 millions d'euros par an, dont 20 millions pour la promotion. Jérôme Despey demande à l'Etat de s'engager à apporter sa quote-part durant les cinq ans à venir.
« Nous sommes satisfaits de ces propositions », explique Jérôme Agostini, directeur du Cniv (Comité national des interprofessions d'AOC + Inter Oc). Cependant, le Cniv a écrit au ministre de l'Agriculture qu'il est hors de question pour ses membres de financer des opérations sous la bannière « vin de France ». « Nous rappelons au ministre que nos appellations ont créé la réputation de la France et non l'inverse », argumente Jérôme Agostini. Le Cniv est d'accord pour des actions concertées entre les régions sur les marchés européens, mais non pour une dissolution des identités régionales. Le ministre doit réunir la filière au sujet de ce rapport d'ici à la fin du mois.