Fin novembre, le ministre de l'Agriculture avait demandé à la viticulture de créer un fonds pour financer la promotion des vins à l'étranger, la recherche et le développement. Chiche a-t-elle répondu, mais à condition que l'Etat mette également au pot. Le 8 juillet, Bruno Le Maire s'y est engagé devant les représentants de la filière qu'il avait invités au ministère.
Vingt-deux millions d'euros par an pendant trois ans
Reprenant une proposition de Jérôme Despey, président du conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer, le ministre a promis que la somme allouée par l'établissement public à la promotion, à la recherche et au développement serait « pérennisée ». Pour combien de temps ? « Pour les trois prochaines années » a retenu Jérôme Despey, durée que le ministère n'a pas voulu confirmer après la réunion. Onze millions d'euros sont en jeu. Pour chaque euro dépensé de cette enveloppe, les interprofessions en débloqueront autant. Et voilà comment devrait se constituer, dans les semaines à venir, un fonds de 22 millions d'euros par an pendant trois ans. Un conseil de gestion sera désigné à la rentrée.
Jérôme Despey avait demandé que l'état s'engage sur cinq ans. « Le ministre nous a dit qu'il regarderait ce qu'il peut faire », explique le responsable professionnel qui ne perd pas espoir d'obtenir gain de cause.
Bruno Le Maire a également vanté les mérites de la loi de modernisation de l'agriculture, que le Parlement devait définitivement voter le 12 juillet. « Production et négoce auront la possibilité de discuter des prix au sein des interprofessions, explique Jean-Louis Salies, président du Cniv, leur comité de liaison. C'est nouveau. Le ministre nous a encouragés à en parler. »
Par ailleurs, Bruno Le Maire a rappelé que le nombre de bassins viticoles resterait à dix. Que les Provençaux se le tiennent pour dit !