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Cognac entrevoit un début de sortie de crise. Depuis novembre, les expéditions repartent à la hausse après deux ans de baisse. La prudence reste pourtant de mise du côté des maisons de négoce. « La crise est encore là. Il est possible qu'il y ait des soubresauts », tempérait Bernard Peillon, président d'Hennessy, en mars, dans « La Charente Libre ». Chez Rémy Martin, Jean-Pierre Lacarrière est plus serein : « La reprise est là. On voit bien que les sorties progressent depuis novembre. »
« Si la reprise des expéditions se confirme, le volume des achats devrait repartir à la hausse (de l'ordre de 5 %) car le négoce, qui puise actuellement dans ses stocks, aura besoin de se réapprovisionner », assure Bernard Guionnet, le président du BNIC.
Comme il puise sur ses stocks, sur les 12 derniers mois arrêtés au 31 mars 2010, le négoce a réduit ses achats à la production de près de 20 % par rapport à la même période de l'année précédente. Les prix se sont légèrement tassés pour les comptes 00 mais beaucoup plus pour les vieux comptes. « Comme toujours, on constate une forte disparité entre les achats contractuels et le marché libre. Or, les vieilles eaux-de-vie sont surtout sur ce dernier », constate Jean-Bernard de Larquier représentant de la viticulture au BNIC.
Dans les prochaines semaines, production et négoce vont fixer le rendement de la prochaine récolte. La déclaration d'affectation parcellaire obligatoire dès cette année avant le 1er juillet devrait contribuer à affiner les prévisions de production. Les professionnels travaillent aussi à la mise en place, dès la vendange 2010, d'une réserve de gestion permettant aux viticulteurs de reconstituer leurs stocks de vieux cognac (compte 4 et plus). Autant d'outils pour adapter au mieux l'offre et la demande…
