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À LA VIGNE - MAI

Le froid a ralenti la pousse

Christelle Stef - La vigne - n°221 - juin 2010 - page 12

La fraîcheur a sévi les trois premières semaines de mai. Certaines parcelles du Val de Loire, des Charentes et de l'Aude ont même gelé. L'année ne s'annonce pas précoce.
Boutons floraux séparés : début juin, beaucoup de vignes oscillaient entre ce stade et le début de la floraison. © C. WATIER

Boutons floraux séparés : début juin, beaucoup de vignes oscillaient entre ce stade et le début de la floraison. © C. WATIER

Ce mois de mai a été franchement frais et gris. Les trois premières semaines, les températures ont été basses. « Nous avons eu 12 °C en moyenne », rapporte Frédéric Schwaerzler de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin. Et, l'ensoleillement a fait défaut. « D'après Météo France, il est parmi les plus faibles depuis plus de soixante ans avec un déficit de 80 à 90 heures », lit-on dans le bulletin Viti-Flash du 1er juin de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or.

Ainsi, la végétation a peu évolué. « Nous n'avons gagné que deux à trois feuilles au maximum sur cette période », note Pierre Petitot, de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Et, beaucoup de parcelles ont longtemps présenté un feuillage pâle et jaunissant.

En Languedoc-Roussillon, le 4 mai, les températures sont même descendues légèrement en dessous de 0°C. Froid, vent et par endroit la neige ont sévi ce jour-là sur le Haut-Limouxin, Cabardes, Malepère et en Hautes-Corbières. Ces intempéries ont occasionné quelques dégâts sur les cépages les plus avancés comme le chardonnay ou le pinot noir. Les apex, voire les premières inflorescences, ont gelé. Dix jours plus tard, c'était autour des Charentes de subir des gelées blanches. Le secteur des Pays-Bas, situé au nord de Cognac a été le plus touché. « Les dégâts sont variables selon les parcelles et vont de 10 à 90 % de pousses gelées », précise Magdalena Girard de la chambre d'agriculture de Charente-Maritime.

Dans le Val de Loire, il a également gelé les 14 et 15 mai. En bien des endroits, les températures sont descendues à -3°C au niveau du sol. Ça et là, des parcelles situées dans des zones gélives accusent des dégâts. Le secteur d'Azay-le-Rideau semble le plus touché. Des dégâts sont aussi signalés à Panzoult dans le vignoble de Chinon et autour de Bourgueil. « Cela n'aura pas d'impact sur la quantité globale de récolte, mais certains viticulteurs auront des pertes », explique Philippe Gabillot, de la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire.

Le week-end de la Pentecôte, a vu le retour de conditions estivales. Aussitôt, la vigne a repris une croissance rapide. Ainsi, en Champagne, elle a gagné deux à trois feuilles supplémentaires en quelques jours. Puis, de nouveau, températures fraîches et temps plus chaud se sont alternés.

Début juin, la vigne n'était donc pas très en avance. Dans le Var, la floraison démarrait sur les zones les plus précoces. « Nous accusons un retard d'une dizaine de jours par rapport à l'an passé », constate Mathieu Combier, de la chambre d'agriculture. En Aquitaine, les toutes premières fleurs étaient également visibles. A Sancerre, les vignes n'étaient qu'au stade boutons floraux séparés dans les secteurs les plus précoces, soit un retard de huit à dix jours. En revanche, partout la sortie de grappes semble correcte.

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