« Les AOC et les vins sans IG sont autorisés à faire des bulles, commente Jacques Gravegeal, président du comité national des vins IGP de l'Inao et président du syndicat de l'IGP pays d'Oc. Pourquoi les vins IGP ne le pourraientils pas ? »
Depuis quelques mois, des interprofessions et des syndicats de vins d'IGP – ex-vins de pays – annoncent leur souhait d'élaborer des effervescents. « Nous voulons proposer un effervescent rosé, confirme André Mercier, président d'Inter Med, le syndicat des producteurs d'IGP Méditerranée. Nous attendons la position de l'Inao, suite à notre question posée sur ce sujet, avec Inter Oc, en juin. » Dans l'absolu, rien n'empêche les IGP d'élaborer des effervescents. Mais, « la Commission européenne vient de préciser qu'il faudra passer par une procédure d'opposition communautaire », indique l'Inao. Cette procédure permet aux autres pays membres de s'opposer à la création d'un IGP effervescent, s'ils ont des motifs valables. « Dans le meilleur des cas, cela durera six mois », prévient l'Inao. Or, les producteurs souhaitent pouvoir déposer leurs cahiers des charges dès cet été. Ils devront prendre leur mal en patience.
« Nos effervescents ne seront pas des photocopies des AOP », annonce Jacques Gravegeal. A ce titre, ils ne demandent pas à s'appeler crémant. Ils porteront simplement la mention « effervescent ». Tous ces sujets devaient être évoqués au comité national IGP du 20 juillet.