Le Collectif de défense des victimes des corporations ou corps intermédiaires, une association créée par des viticulteurs nantais opposés au paiement des CVO (cotisations volontaires obligatoires), refait parler de lui. En février, il a ouvert le site internet www.nonauxcvo.fr où il expose ses arguments et met en ligne un bulletin d'adhésion. « Nous militons contre le système actuel qui crée des parasites sur le dos des agriculteurs dans toutes les productions agricoles, alors même que beaucoup n'arrivent pas à vivre de leur métier », souligne la présidente du collectif, vigneronne à Maisdon-sur-Sèvre (Loire-Atlantique). Depuis le mois de juillet, une pétition circule à Bordeaux incitant les viticulteurs à rejoindre le collectif et à cesser de payer leur CVO, car l'interprofession « a failli dans sa mission d'organiser la filière avec efficacité, transparence et équité ». Un boycott qui, pour l'heure, semble très marginal. La FDSEA reconnaît s'être posée la question « d'y adhérer ou pas. Nous avons décliné, car nous avons travaillé au plan "Bordeaux demain" et nous attendons d'en voir les premiers résultats », indique Patrick Vasseur, secrétaire général de la FDSEA de Gironde. De son côté, l'interprofession des vins de Bordeaux (CIVB) ne souhaite faire aucun commentaire. Et la présidente du collectif refuse de communiquer le nombre de ses adhérents girondins ou ligériens.