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DOSSIER - LE VIN BIEN DANS SON ÉPOQUE

ECOLO Les Côtes de Thongue veillent sur leur outarde

Christelle Stef - La vigne - n°225 - novembre 2010 - page 60

Les viticulteurs de l'IGP se mobilisent pour protéger des espèces rares.
Des formations à destination des viticulteurs sont animées par le conservatoire des espaces naturels. © SYNDICAT DES COTES DE THONGUES

Des formations à destination des viticulteurs sont animées par le conservatoire des espaces naturels. © SYNDICAT DES COTES DE THONGUES

L'outarde canepetière. © CONSERVATOIRE DES ESPACES NATURELS DU LANGUEDOC-ROUSSILLON

L'outarde canepetière. © CONSERVATOIRE DES ESPACES NATURELS DU LANGUEDOC-ROUSSILLON

Connaissez-vous l'outarde canepetière ? C'est l'une des espèces les plus menacées de France. Cet oiseau ressemblant à une grosse poule est présent au sud de l'aire de production de l'IGP côtes de thongue. Et il s'y plaît. Tel est l'un des enseignements du diagnostic de la biodiversité réalisé en 2009 par le conservatoire des espaces naturels du Languedoc-Roussillon pour le syndicat des vignerons.

Depuis, tous les producteurs se mobilisent. Cette année, une quinzaine d'entre eux a suivi une formation sur les pratiques favorables au maintien de la faune et la flore. « Nous avons appris qu'il ne fallait surtout pas faucher les friches et les bandes enherbées entre avril et juillet, car l'outarde est présente à cette période », raconte Cécile Fierdepied, la directrice du syndicat.

Impliquer la population locale

« Nous allons proposer aux viticulteurs qui ont suivi cette formation, d'évaluer la biodiversité sur leur exploitation. Ils verront ainsi ce qu'ils pourront améliorer », poursuit Charles Duby, du domaine de l'Arjolle à Pouzolles (Hérault), l'un des producteurs engagés dans le projet. Et surtout, les viticulteurs impliquent la population locale. Les 21 et 22 mai 2010, avec la communauté de commune du Pays de Thongue, ils ont organisé les journées de la nature. Monsieur et madame tout le monde ont pu observer les chauves-souris, s'initier à des inventaires de faunes… Préserver la biodiversité est l'affaire de tous.

Cet article fait partie du dossier LE VIN BIEN DANS SON ÉPOQUE

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L'INITIATIVE

En 2009 : réalisation d'un diagnostic de la biodiversité sur l'aire de l'appellation.

2010 : premières formations des viticulteurs.

Budget : 25 000 euros pour le moment. En projet : deux millions d'euros sur cinq ans pour planter des haies et des arbres, créer des mares, etc. afin de renforcer la biodiversité.

L'essentiel de l'offre

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