Les machines : la gamme 8000 compte trois modèles, équipés de bennes de 1000 à 1500 litres.
La 8050 est conçue pour un interrang de 1,40 m minimum et pour un tracteur de 55 ch.
Pour la 8070, équipée de quatre aspirateurs, compter 60 ch.
La 8090, équipée du trieur Selectiv Process, nécessite au minimum un interrang de 1,50 m et un 70 ch.
Sur toutes, la correction du dévers va jusqu'à 32,5 %. La transmission autotorque apporte précision et souplesse. Un timon grand angle améliore la maniabilité. Le nettoyage de la vendange est effectué dès le décrochage de la grappe.
Les innovations : la forme des secoueurs a été revue pour optimiser le ramassage au piquet. Un convoyeur trieur souple en L évite les bourrages. Comme sur les automotrices, le pupitre de commandes est équipé d'un joystick multifonction et d'un écran de contrôle de six pouces. Les réglages de l'animation du secouage peuvent être réalisés depuis la cabine du tracteur et mémorisés par parcelle ou par cépage.
L'intérêt : les fonctionnalités d'une automotrice sur une tractée et le tri embarqué à un tarif accessible.
Le prix : de 75 000 à 105 000 euros.
Le Point de vue de
Jean Nougaillac, vigneron coopérateur à Marsillargues (Hérault)
« Un bon débit »
« Après avoir eu une automotrice, j'ai opté pour une tractée 8070 pour réduire les coûts. Je l'utilise sur 50 ha derrière un 80 ch quatre roues motrices. J'apprécie l'étendue et la centralisation des réglages. Avant, je devais descendre pour régler mécaniquement le pincement. Là, je l'effectue depuis la cabine. Dans chaque parcelle, il faut un quart d'heure pour optimiser les réglages et la vitesse. Je travaille le plus souvent à 4,5 km/h et dans des vignes jeunes bien palissées, je rentre jusqu'à 100 tonnes de raisins par jour. La machine est équipée d'un autoguidage sur le rang et ne dévie pas si le tracteur tangue un peu. J'ai juste eu une panne sur un capteur. La maniabilité est bonne, des tournières de 5 m suffisent. Avec deux aspirateurs supérieurs réglables en hauteur, le nettoyage de la vendange est excellent même avec beaucoup de végétation. Le graissage est centralisé et hebdomadaire. Avec un bon débit d'eau, le nettoyage de la machine ne nécessite qu'une bonne heure, car les accès ont été améliorés. Et le confort de conduite réduit la fatigue. »
Le Point de vue de
Jean-Yves Liotaud, vigneron sur 28 ha au domaine du Rieu Frais, à Sainte-Jalle (Drôme)
« Une visibilité meilleure »
« En remplaçant mon automotrice de dix-huit ans par une tractée 8090, j'ai pu accéder au tri embarqué pour moitié moins cher que sur une automotrice neuve. Je n'ai plus besoin d'avoir deux personnes sur la machine pour trier les raisins. Dans les pentes, avec un tracteur quatre roues motrices de 80 ch, je remplis les bennes aux trois quarts pour ne pas avoir à tirer trop de poids en montant. La maniabilité est satisfaisante. La visibilité est meilleure que sur l'automotrice, car je suis plus près des ceps. Avec mon ancienne machine, une fois les réglages effectués en début de campagne, je pouvais uniquement moduler la vitesse d'avancement et de secouage. Avec la 8090, j'ai accès en cabine à une gamme étendue de réglages, que je peux adapter rapidement dans chaque parcelle et mémoriser comme je le veux. Avec le tri embarqué, le nettoyage quotidien prend 15 à 20 minutes de plus, mais au chai, je gagne du temps. Et la qualité du tri est excellente. »
Le Point de vue de
Marc Sicardi, vigneron sur 15 ha au domaine de la Julienne, à Tourves (Var)
« Le tri embarqué accessible »
« En remplaçant une tractée de neuf ans par une 8090, j'ai pu avoir le tri embarqué à un tarif accessible. Au chai, j'ai supprimé l'égrappoir et la table de tri qui mobilisaient quatre personnes. Je gagne du temps de nettoyage et je n'ai plus à épandre les rafles. Il faut une bonne journée pour prendre la machine en main, car il y a beaucoup de réglages. Mais ils peuvent être réalisés finement, ce qui évite d'avoir de la casse sur la végétation. La maniabilité est un peu moins bonne qu'avec un attelage trois points. Une fois dans le rang, je commence à la vitesse minimale, puis j'accélère progressivement en adaptant les réglages de façon à obtenir un tri soigné sans bourrage. Je mémorise ensuite les réglages par cépage. A 2 km/h, je rentre sans problème 2 ha par jour, ce qui me suffit. La machine dispose de phares qui facilitent la récolte de nuit pour les rosés. J'ai pris en option l'affichage du pourcentage de remplissage des bennes, ce qui m'évite de perdre du temps. »