Le muscadet vit l'une des plus graves crises de son histoire. Pour s'en relever, il doit diminuer son potentiel de production d'environ 2 000 ha, soit près de 20 % de la superficie plantée. Un plan de cessation d'activité a été mis en œuvre, mais il ne concernerait que 400 hectares.
Pour accélérer le mouvement, un plan collectif de restructuration vient d'être lancé à l'échelle du Val de Loire. Il s'agit d'inciter l'arrachage du cépage melon et de faciliter la plantation d'autres cépages ayant de meilleurs débouchés, sur une surface strictement égale. Pour cela, les arracheurs toucheront 2 700 €/ha et les planteurs 11 600 €/ha. Si l'arrachage n'est primé que sur l'aire du muscadet, il sera possible de toucher l'aide à la plantation de Nantes à Sancerre. Ce plan sera géré par une association constituée à cet effet et présidée par Carmen Suteau, vigneronne dans le Pays nantais. Les responsables professionnels demandent que le plan s'étale sur trois campagnes (2011 à 2013). L'administration veut régler l'affaire en deux ans, car l'actuelle OCM se termine en 2013.
Objectif : 1 000 ha arrachés
Toute la filière est suspendue aux décisions des producteurs de muscadet. « L'objectif est d'arracher au moins 1 000 ha dans le cadre du plan collectif », indique Carmen Suteau. Réponse fin janvier, quand FranceAgriMer aura reçu toutes les demandes préalables d'arrachage.