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VENDRE - Zapping

L'idée neuve Un vigneron à la maison

La vigne - n°226 - décembre 2010 - page 62

Philppe Kazek met en relation vignerons et amateurs désireux d'organiser des dégustations.

Le projet se nomme « Un vigneron à la maison ». L'idée en revient à Philippe Kazek, informaticien de formation et passionné de vin.

Son objectif : aider les vignerons à recruter de nouveaux clients en se rendant à leur domicile ou dans un autre lieu de leur choix. Pour ce faire, il a développé deux sites internet, l'un pour les amateurs de vin (unvigneronalamaison.fr), l'autre pour les vignerons (pro.unvigneronalamaison. fr). Sur le premier, les particuliers s'inscrivent gratuitement en indiquant leur ville, leur vignoble préféré, le lieu où ils sont prêts à recevoir un vigneron, le nombre de convives qu'ils pensent pouvoir réunir (fixé à quatre au minimum), leur disponibilité… Ils peuvent demander la visite d'un vigneron. Lancé en juillet, le site comptabilise aujourd'hui 140 lieux de visite validés. Les vignerons alimentent le second portail, précisant leur situation géographique, mode de culture, type de vinification, leurs vins… Ils peuvent consulter la base de données des amateurs moyennant une adhésion de 23 à 40 euros par mois, suivant l'abonnement choisi de six à douze mois. Une soixantaine de vignerons ont déjà souscrit. C'est le cas de Laurent Favier, vigneron dans les Côtes-du-Rhône. « J'ai adressé des propositions de visites à des amateurs situés à 100 km à la ronde de mon domaine, dit-il. Un restaurateur m'a répondu. » Le 27 janvier prochain, il ira présenter ses vins dans son établissement. Ils seront associés à quatre plats et mis en exergue une semaine avant la soirée. L'un de ses vins sera proposé à la carte pendant un mois. Yannick de Vermont, directeur d'exploitation du Château de Grandmont, dans le Beaujolais, a utilisé le site différemment. Il se rend prochainement à un salon à Chalon-sur-Saône. Il a adressé un message aux amateurs se trouvant sur son itinéraire. Il attend une réponse de l'un d'eux. En attendant, il est emballé : « C'est un bon moyen de rentabiliser les coûts de déplacement et de participation à un salon. Les emplacements sont chers et parfois les ventes ne sont pas au rendez-vous. Dans un face à face avec des groupes de consommateurs, la vente est acquise à coup sûr. » Le succès des réunions Tupperware en est une jolie preuve.

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