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ACTUS - RÉGIONS

LOT-ET-GARONNE « Le coaching peut nous aider »

Propos recueillis par Florence Jacquemoud - La vigne - n°227 - janvier 2011 - page 15

Serge Lhérisson, président de la cave des vignerons de Buzet
Serge Lhérisson, président de la cave des vignerons de Buzet © L. FOURGEAUD

Serge Lhérisson, président de la cave des vignerons de Buzet © L. FOURGEAUD

LA VIGNE : Depuis décembre, huit adhérents de votre cave coopérative suivent des séances de coaching.

Pourquoi ce programme d'accompagnement ?

Serge Lhérisson : En ce moment, les gens sont inquiets et l'on ressent un certain malaise. Nous avons pensé qu'il pouvait être utile de proposer à nos adhérents un programme de coaching qui leur permet de réfléchir à leur situation, leur parcours professionnel, leur évolution… La démarche est innovante dans le monde agricole et l'approche est très intéressante. Des face à face avec les coaches, des jeux de rôles entre participants, l'écoute des uns et des autres peuvent aider à déclencher une décision lorsqu'on se pose des questions sur son avenir.

Comment ce programme se déroule-t-il ?

S. L. : Les vignerons inscrits à la première session, dont je fais partie, débutent tout juste le travail. Trois journées en groupe ont eu lieu fin décembre-début janvier. Elles seront suivies, d'ici à fin mars, de quatre séances individuelles sur les exploitations. Trois coaches certifiés, salariés de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, qui propose ce service, sont mis à notre disposition. La prestation, prise en charge pour moitié par Vivéa, coûte 440 € aux participants.

Quels sont les sujets abordés par les vignerons ?

S. L. : Il ne s'agit en aucun cas de problèmes techniques viticoles. Les questions abordées sont d'ordre personnel, mais les détails ne sont pas évoqués en séance collective. Le coaching est personnel et confidentiel. Certaines personnes se questionnent sur leur succession, d'autres se demandent si elles vont vendre leur exploitation, d'autres encore si elles doivent s'associer avec leur voisin. Le cas d'un couple de vignerons dans lequel l'un des deux veut changer de profession a aussi été posé.

Quel bilan tirez-vous, à mi-parcours, de cette première expérience ?

S. L. : Je m'attendais à ce que les participants soient réticents à se con­ er devant d'autres viticulteurs, or, ça n'a pas été le cas. Certains ont même beaucoup parlé, ce qui prouve que notre proposition répond à un réel besoin. Cette prestation est d'ores et déjà inscrite au programme formation 2010-2011 de la cave.

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