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DOSSIER - ŒNOTOURISME : Les régions vont de l'avant

ŒNOTOURISME Les régions vont de l'avant

LA RÉDACTION - La vigne - n°227 - janvier 2011 - page 26

Loin d'être à la traîne, la France fourmille d'idées et d'initiatives en matière d'œnotourisme. Toutes les régions viticoles ont pris le sujet à bras-le-corps. L'enjeu est de taille.

Atout France évalue à plus de 12 millions le nombre de visites dans les caves françaises entre 2008 et 2010. L'agence ajoute que chaque visiteur a dépensé 203 euros en moyenne par visite, hors frais d'hébergement, dont 104 euros pour l'achat de vins. Pour les deux années considérées, les œnotouristes ont donc acheté pour un peu plus d'un milliard d'euros de vins lors de leurs passages dans les caves. Autant dire qu'il faut les soigner et les inciter à revenir.

Dans ce but, pratiquement toutes les régions ont mis en place des chartes certifiant la qualité de l'accueil. Elles imposent des contraintes simples comme une signalétique claire, l'affichage et le respect des horaires d'ouverture. Ces chartes rassurent les visiteurs, leur garantissant qu'ils sont attendus et qu'ils seront bien reçus. Les plus anciennes comme « Vallée du Rhône terroir d'accueil » ou « Vignobles et chais en Bordelais » en sont déjà à leur deuxième mouture pour renforcer leurs exigences.

Simplicité et pédagogie

En plus de se montrer accueillants, viticulteurs et associations redoublent d'idées pour organiser des fêtes, des promenades dans les vignes, des dégustations de vins et de mets, des ateliers de découverte des vinifications, voire même des séances de bien-être. A chaque fois, c'est beaucoup de temps passé pour renforcer les liens avec ses clients ou en conquérir de nouveaux. Et partout, ces activités sont soumises à deux mots d'ordre : simplicité et pédagogie. Le temps du pédantisme est révolu. La filière a compris que ses visiteurs veulent passer de bons moments, se distraire et apprendre… à condition qu'il s'agisse d'un savoir accessible.

Longtemps, on a dit que sur tous ces sujets, la viticulture jouait en solo, sans se soucier des autres acteurs du tourisme. Mais là encore, c'est fini. Quelques précurseurs comme les organisateurs des « Etapes du Cognac » ou du « Tourisme de terroir en Roussillon » ont montré tout l'intérêt qu'il y a à travailler avec les offices du tourisme, les propriétaires de gîtes, les hôteliers, les restaurateurs, les musées, etc. Chacun met en avant les produits et les services des autres. Du moment que la qualité est au rendez-vous, tout le monde s'y retrouve, surtout les visiteurs auxquels on simplifie la vie en les aidant à organiser leur séjour. Ces derniers repartent alors en ayant fait le plein de rencontres.

Travailler main dans la main

La marque Vignobles & découvertes est ainsi venue à point nommé. Lancée par le gouvernement à la fin de l'année dernière, elle vise à distinguer les caves et tous les acteurs du tourisme qui, sur un petit territoire, travaillent main dans la main. Aujourd'hui, quantité de destinations veulent la décrocher. Le Muscadet cherche même à l'obtenir pour un réseau de caves et d'opérateurs du tourisme éparpillés aux quatre coins de ce grand vignoble.

Si la France reste en retard, c'est en termes de marketing et de mise en valeur de son offre. Elle est tellement foisonnante qu'il est bien difficile d'en donner un aperçu clair. Pourtant, il faudra bien y arriver pour rendre plus visibles et plus attractives toutes ces savoureuses tentations auxquelles on ne demande qu'à céder.

L'essentiel de l'offre

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