Fin janvier, Quali-Bordeaux a présenté son bilan 2010. L'organisme d'inspection choisi par la quasi-totalité des ODG de Gironde et du Lot-et-Garonne a prélevé 9 000 échantillons en bouteilles chez 3 500 conditionneurs : viticulteurs, négociants ou embouteilleurs.
17,5 % de ces vins sont « limites pour des AOC », indique Régis de Lescar, directeur de Quali-Bordeaux, qui reste très discret sur les défauts relevés. Ces vins auraient surtout des problèmes de structure et de maturité. Beaucoup seraient trop légers ou trop végétaux.
Quali-Bordeaux a aussi contrôlé 750 échantillons en vrac et jugé 15 % d'entre eux limites.
Sur les 1 572 bouteilles non conformes ou limites, 1 087 souffrent de défauts mineurs, 445 de défauts majeurs et 40 de défauts critiques ayant entraîné la perte du droit à l'AOC.
Quali-Bordeaux a aussi contrôlé les vignes, repérant 300 ha non conformes : en friches, en mauvais état sanitaire ou au sol mal entretenu. Dans ce cas, les sanctions de l'Inao vont de la réduction du rendement jusqu'à la perte du droit à l'appellation pour la parcelle concernée.
Selon les résultats obtenus à ces différents contrôles, les opérateurs sont classés en grade A, B ou C. Ceux classés en catégorie C fils étaient trois au 31 décembre 2010 – voient tous leurs lots de vins systématiquement contrôlés, alors que les autres ne sont vérifiés que par sondage. « Je crois à la vertu pédagogique de cette graduation », déclare Régis de Lescar.