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ACTUS - Ça se chuchote

CHAMPAGNE, MIDI La soif de terre

La vigne - n°228 - février 2011 - page 13

Même à un million d'euros l'hectare, les vignes de Champagne attirent la convoitise des maisons de négoce. LVMH est dans la course. Et pour cause : « On se retrouve un peu à court de bouteilles », a déclaré Bernard Arnault, le 4 février en présentant les résultats de sa société. Pour sécuriser son approvisionnement, l'homme d'affaires, propriétaire de plusieurs marques dont Moët et Chandon, veut acheter. Il s'est dit disposé à étudier « toutes les possibilités pour augmenter ses capacités de production ».

Concrètement, il est candidat au rachat des 65 ha de Rémy Cointreau qui a décidé de se séparer de sa branche champagne. Mais sa première offre a été jugée insuffisante. Et d'autres acheteurs sont sur les rangs. Le ou les vainqueurs devraient être connus en mars. De son côté, Lanson BCC a acheté 13 ha aux filles de Pascal Leclerc-Briant, un important vigneron disparu en octobre 2010. En Languedoc-Roussillon, le combat est le même, mais avec des armes de moins gros calibre, le foncier étant bien moins cher.

Comme la production n'en finit pas de diminuer, des négociants nationaux et régionaux veulent assurer leur approvisionnement. Ces derniers mois, près de 300 ha ont déjà été cédés à plusieurs d'entre eux. Ils s'intéressent aussi bien à des domaines en ordre de marche qu'à des vignes à restructurer. D'après la Safer, ils seraient encore à la recherche de plusieurs centaines d'hectares.

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