« Deux à trois verres par jour de plaisir thérapeutique, en prévention du risque cardio-vasculaire. Dr Jacques Abet, médecin vigneron. » Voici ce qu'on peut lire sur la contre-étiquette des bouteilles de Limoux rouge du domaine de Cassagnau, à Pauligne (Aude). De quoi défriser les associations de lutte contre l'alcoolisme. « Je suis vigneron par passion et docteur en médecine. J'ai donc choisi le format ordonnance pour faire dire que le vin pouvait procurer quelques bénéfices. Les médias grand public et les associations de lutte contre l'alcoolisme entretiennent la confusion entre l'alcool et le vin. Si l'alcoolisme est incontestablement un fléau, je veux rappeler que le vin a des propriétés antioxydantes indéniables, sans parler de son potentiel convivial, favorable pour nos humeurs qui sont souvent malmenées. Je préconise une consommation raisonnable et, bien sûr, contre-indiquée pour la femme enceinte », explique Jacques Abet, qui produit 10 000 cols par an.