Les interprofessions et FranceAgriMer sont bien embarrassés. Ils avaient imaginé utiliser la tour Eiffel pour identifier l'offre française lors de campagnes de publicité et de promotion à l'étranger. Le monde entier sait qu'elle symbolise la France. Les pouvoirs publics leur ont répondu que c'est impossible. La réglementation européenne interdit de financer, avec des fonds publics, des publicités mettant en avant le pays d'origine d'un produit. Elle permet uniquement de vanter les indications géographiques. Les interprofessions sont d'autant plus embarrassées que, depuis peu, elles sont tombées d'accord pour opérer sous la bannière bleue-blanc-rouge. Fini le temps où il était hors de question de mélanger des bordeaux, des bourgognes et des vins de pays sur une même affiche ou un même catalogue promotionnel. Une étude commandée par FranceAgriMer dans plusieurs pays a montré toute la valeur que les étrangers accordent à l'origine France, lorsqu'il s'agit de vin. Cette étude et le renforcement de la concurrence internationale ont convaincu les interprofessions de mettre leur régionalisme entre parenthèses. En jeu : l'utilisation des huit millions d'euros que FranceAgriMer a allouée à la promotion. Les interprofessions viticoles se sont alliées aux autres interprofessions agricoles pour faire changer la réglementation.