« Nous avons gagné un passage manuel »

Depuis que les Vignobles Paul Mas sont équipés des cadres interceps d'Egretier et de Souslikoff, avec réglage automatique de la profondeur de travail, ils économisent un passage de désherbage manuel sous le rang, soit environ 3 000 euros par an.

Les Vignobles Paul Mas, basés à Montagnac (Hérault) s'étendent sur 93 ha, dont 20 en bio. C'est sur ces derniers que les dessous de rangs sont entretenus mécaniquement.

Le travail du sol est réalisé avec un tracteur Massey Ferguson deux roues motrices, doté de crochets automatiques. « Grâce à cela, l'attelage du porte-outils ne nous prend que cinq minutes », indique Sébastien Pérez, régisseur des Vignobles.

Ce porte-outils possède un réglage hydraulique de la largeur, ce qui le rend facilement utilisable d'une parcelle à l'autre, quelle que soit la largeur de plantation. Divers interceps sont montés dessus, au fil de la saison.

Tout démarre par un buttage à l'automne, avec des charrues vigneronnes. L'opération se déroule entre 4 et 5 km/h. En mars, les salariés montent des demi-décavaillonneuses, afin de déchausser. Ils roulent alors à environ 2,5 km/h. Puis, ils passent ces outils toutes les trois à quatre semaines jusqu'en juin, où les lames bineuses prennent le relais. Elles sont elles aussi utilisées toutes les trois semaines à un mois, jusqu'au 15 août. Elles sont passées à 3,5 km/h.

Le chauffeur n'a qu'à rester droit dans le rang

Ces trois outils sont de marque Egretier et s'installent sur le porte-outils du même constructeur. Ce dernier est doté d'un contrôle automatique de la profondeur : un tâteur suit le sol et réajuste la position de chaque intercep indépendamment, afin que la profondeur de travail soit toujours identique de part et d'autre du rang.

Sébastien Pérez est particulièrement satisfait de ce réglage : « Le chauffeur n'a plus à s'occuper de quoi que ce soit au niveau des outils. Il n'a plus qu'à rester droit dans le rang. C'est un réel confort de travail, même si cela ne nous permet pas d'augmenter la vitesse de passage à proprement parler. Le travail est tout de même beaucoup mieux réalisé. Auparavant, je devais faire appel à une entreprise prestataire qui m'envoyait des ouvriers pour repasser manuellement derrière. A présent, je n'en ai plus besoin. C'est un gain de temps et une économie de l'ordre de 3 000 €/an ! »

Le réglage automatique de la profondeur est particulièrement pratique dans les parcelles en dévers. « Avec un porte-outil classique, on ne pouvait pas les travailler, se rappelle Sébastien Pérez. A présent, on y arrive sans souci. »

Le dévers de Souslikoff est plus important

Le régisseur est tellement satisfait de cet outil, qu'il vient d'en acheter un second. « Avant, on ne travaillait sous le rang que les parcelles en bio. Maintenant, on le fait même sur des vignes en conventionnel. »

A Limoux où l'entreprise a également des vignes, elle utilise un porte-outil de Souslikoff , lui aussi muni du contrôle automatique de la profondeur. « Il est aussi efficace que l'autre, ajoute le régisseur. Mais il corrige mieux les dévers. Nous l'avons donc choisi pour Limoux où les dévers sont importants. Mais l'outil étant également plus cher, nous avons opté pour Egretier ailleurs… »

Cette différence de prix tient au fait que Souslikoff fonctionne au pneumatique alors qu'avec Egretier les interceps s'effacent avec des vérins hydrauliques.