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VENDRE - C'est tendance

A Prowein, les Français ont misé sur leurs atouts

La vigne - n°231 - mai 2001 - page 64

Le grand salon allemand, organisé à Düsseldorf du 27 au 29 mars, a montré des Français offensifs et organisés. Le rosé et les bulles sont toujours source d'inspiration.

L'image France en avant Marius Peyrol

Le nom chante Marseille. Le packaging est esthétique. La couleur est porteuse. Tous les atouts sont réunis autour de Marius Peyrol, une gamme de rosés de Provence lancée par Grands chais de France. La marque est déclinée en deux appellations : un Coteaux d'Aix et un Côtes-de-Provence. La bouteille est haute et joliment gravée d'une courbe, « pour donner un aspect plus féminin ». Chaque étiquette est numérotée. Le négociant a opté pour une bague à vis.

La contre-étiquette joue la pédagogie avec une carte représentant la zone de production. Une échelle graduée indique que le vin est plutôt sec et fruité.

Prix de vente conseillé en grande distribution : autour de 3,45 € et 3,75 € TTC.

L'image France en avant Amour de Paris

Le groupe Patriarche a présenté une nouvelle gamme de vins sans indication géographique composée de deux vins de France de cépage (un merlot et un chardonnay) et trois vins mousseux (un demi-sec, un brut et un rosé). Comme à son habitude, le négociant joue résolument la carte frenchy. Cette fois, il mise sur l'image des années vingt : l'étiquette montre une femme très sensuelle couverte d'un chapeau typique de l'époque. « On vise les marchés de grande distribution à l'export, explique Julien Lepont-Jubin, responsable marketing. Mais certains pays scandinaves sont intéressés pour la restauration. »

Sur le marché allemand, la gamme est proposée à partir de 3 € HT, départ cave.

Des rosés haut de gamme Gassier prend de l'altitude

Le château Gassier, propriété du groupe Advini située à Puyloubier (Bouches-du-Rhône), lance une cuvée icône de rosé en appellation Côtes-de-Provence Sainte-Victoire. Baptisée 946, en référence à l'altitude de la montagne Sainte-Victoire au pied de laquelle est situé le domaine, la petite dernière joue la carte haut de gamme : bouteille de type bourguignonne lourde et tirage limité puisque seulement 1 500 cols sont commercialisés. Le tout est conditionné en caisses de bois de 6 bouteilles, à destination des cavistes.

Prix de vente conseillé chez les cavistes : entre 25 et 30 € l'unité.

Des rosés haut de gamme Coup de marketing

Le château du Galoupet, situé à la Londe-les-Maures (Var), a présenté une cuvée hors du commun dénommée Tibur. Il s'agit d'un côtes-de-provence fait à partir de 90 % de tibouren, un cépage typiquement provençal. Outre l'utilisation d'une variété peu commune, la robe du vin est aussi inhabituelle. « Elle est tellement pâle qu'elle tire sur l'œil-de-perdrix, un blanc pailleté de reflet rosé », explique Fernand Luciani, le responsable. Côté marketing, le château du Galoupet déborde d'idées : il a choisi une bouteille bourguignonne en verre fumée, rarement utilisée pour un rosé. « Au domaine, on la fait déguster dans des verres noirs opaques », précise Fernand Luciani. Cette cuvée hors du commun cible les circuits traditionnels, français et export.

Prix de vente conseillé chez les cavistes : 13,50 € TTC, la bouteille.

Le gamay en pleine effervescence Cépage caméléon

Pour sortir de leurs difficultés, des producteurs du Beaujolais tentent la piste des bulles. Jean-Paul Dubost, à la tête d'une propriété familiale à Lantignié (Rhône), raconte : « Avant, on n'aurait pas osé présenter des vins qui ne sont pas typiques du Beaujolais. Mais les temps changent… » Pour la première fois exposant à Prowein, il a présenté son gamay léon, un vin pétillant rosé en méthode ancestrale. « Le gamay est un cépage très caméléon qui s'adapte bien à la vinification en effervescent », explique-t-il. La cuvée vise le secteur traditionnel. Le domaine Dubost produit suivant les années entre 10 000 et 20 000 cols de ce vin.

Prix. Prix départ cave : 9 euros HT, le col.

Le gamay en pleine effervescence Trio de bulles

Boisset, le négociant bourguignon basé à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or) mise, sur le gamay vinifié en méthode ancestrale avec trois nouveaux produits. Les trois sont des vins mousseux aromatiques de qualité (VMAQ) monocépage. Gamay'fizz est destiné aux cavistes. L'Ancestrale cible plutôt la grande distribution. Enfin, le négociant vient de proposer sous la marque De Vergy, un gamay rosé dont environ 130 000 cols partent pour la Suède. « Ce nouveau débouché effervescent permet de réorienter une partie des vins de gamay. C'est d'autant plus intéressant que le marché des bulles marche fort… », explique Michel Combes, directeur de la division vins effervescents.

Gamay'fizz : 7,50 € TTC. L'Ancestrale : entre 5,5 et 6,50 € TTC.

L'union fait la force un stand peu commun L'Alsace assure son show culinaire

Deux fois par jour, le stand de l'interprofession des vins d'Alsace proposait des shows culinaires visant à montrer que les vins alsaciens se marient très bien avec la cuisine du monde. L'animation du matin ciblait les accords mets et vin autour des crémants. Celle de l'après-midi s'intéressait aux vins tranquilles. Les dégustations étaient assurées par Christina Hilkeri, meilleure sommelière d'Allemagne. Son association avec un grand chef cuisinier, qui préparait en direct des verrines aussi belles que goûteuses, a remporté un franc succès. Chaque show a attiré une bonne centaine de spectateurs…

L'union fait la force un stand peu commun La Provence se drape de fuchsia

Fière de sa couleur rosée, la Provence a misé sur le fuchsia pour habiller son stand. Depuis quatre ans, l'interprofession présente une table de dégustation avec, cette année, 57 vins – dont 46 rosés – que les visiteurs ont pu goûter librement. Les vins sont classés par ordre de prix à partir de 2,50 € TTC le col, jusqu'à plus de 11 €.

« Il s'agit de vins d'exposants ou de producteurs qui n'ont pas pu venir. Il en coûte environ 100 € par vin présenté », explique Valérie Lelong de l'interprofession. L'opération a attiré environ 500 visiteurs en trois jours. Un franc succès.

L'union fait la force un stand peu commun Bordeaux bisse

« Prowein est le seul salon où nous proposons un stand de dégustation collective », indique Armand Schuster de Ballwil, viticulteur à Moulon (Gironde), en charge des questions relatives à l'exportation au syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur. Pour la deuxième année consécutive, le syndicat a regroupé les vins de ses membres bien notés par un organisme allemand. Au total, une centaine de vins étaient en libre dégustation, chaque bouteille étant accompagnée d'une fiche précisant le prix et les disponibilités..

L'union fait la force un stand peu commun Les leçons de la vallée du Rhône

Chaque jour, Inter-Rhône a proposé des cours de dégustations animés par un sommelier allemand. Ces master class duraient environ une demi-heure avec un thème précis : le millésime 2010, les villages, les vins prestigieux… Ils mettaient en avant uniquement des vins d'exposants. Ouverts à six personnes, les cours ont souvent affiché complet…

L'union fait la force un stand peu commun Deux châteaux bordelais en Alsace

Il y a deux ans, la cave de Bestheim à Bennwihr (Haut-Rhin) devenait propriétaire du château Fillon (115 ha) à Sauveterre et du château de Caillavet (54 ha) à Capian. Le premier est en AOC Bordeaux et Bordeaux supérieur tandis que le second produit du cadillac et du côtes-de-bordeaux. « Nous voulions compléter notre gamme faite de blancs secs et le nom de Bordeaux rayonne à travers le monde », précise Eric Beuchot, directeur commercial. Pour la première fois sur un salon, la cave alsacienne présentait ses deux vins de Bordeaux.

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