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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : Le Costières-de-Nîmes rêve d'indépendance

Chantal Sarrazin - La vigne - n°231 - mai 2001 - page 71

Les stocks de rosés 2009, achetés par le hard discount mais non retirés, ont freiné les achats sur le nouveau millésime. Les échanges sont en net retrait par rapport à l'an passé. En revanche, le cours est à la hausse.

Volume en baisse mais cours en hausse : le marché des rosés Costières-de-Nîmes tient en ces termes. A fin avril, les ventes en volume établies à 64 498 hl sont en forte baisse : presque -30 % par rapport à la même période de la campagne précédente. Le cours moyen, en revanche, va mieux : la moyenne sur les neuf premiers mois frise les 80 €/hl, +9 % par rapport à l'an passé. « Ils suivent la tendance haussière de la région du fait des faibles disponibilités, expose Didier Gourjon, directeur des Vignerons créateurs, une coopérative gardoise. Avec cela, notre vignoble se trouve en zone de production mixte. Il partage son territoire avec l'IGP d'Oc, dont les cours enregistrent de fortes progressions. Ce qui tire aussi nos tarifs vers le haut. »

Le plongeon des volumes s'explique par le retrait du hard discount, circuit dont dépend le Costières-de-Nîmes rosé. A lui seul, l'Allemand Lidl absorbe 40 000 hl de la couleur sur les 100 000 hl produits par an ! Or, cette année, ce distributeur aurait fortement diminué ses achats du fait de stocks du millésime 2009 qui lui resteraient sur les bras… « Il y a encore des rosés du millésime 2009 dans les caves, non retirés par cet acheteur », croit savoir un courtier dans le Gard.

Cette dépendance au hard discount fait des Costières-de- Nîmes l'appellation la moins chère de la vallée du Rhône en rosé. Pour mémoire, le cours moyen des rosés ventoux et des lubérons affiche respectivement 84,9 et 88,90 €/hl à fin avril. La couleur en côtes-du-rhône flambe à 111,60 €/hl. Certains voient dans la campagne actuelle l'occasion de repositionner la dénomination nîmoise vers le haut. « Nous devons profiter de notre situation en zone mixte pour produire davantage d'IGP d'Oc, en situation de pénurie d'offre, et freiner la voilure en costière », lance Didier Gourjon.

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