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ACTUS - RÉGIONS

LANGUEDOC-ROUSSILLON Le négoce déjà en chasse

Michèle Trévoux - La vigne - n°232 - juin 2011 - page 14

Soucieux d'assurer leur approvisionnement, des acheteurs ont déjà réservé des vins de la récolte 2011. Une situation inédite.
« Toute notre récolte est déjà réservée. Nos clients sont passés beaucoup plus tôt. Les volumes réservés sont à la hausse. Nous ne pourrons pas satisfaire toutes les demandes », indique Sébastien Boyer directeur à la cave de Coursan, dans l'Aude. © P. LEBLANC Inter Oc teste

« Toute notre récolte est déjà réservée. Nos clients sont passés beaucoup plus tôt. Les volumes réservés sont à la hausse. Nous ne pourrons pas satisfaire toutes les demandes », indique Sébastien Boyer directeur à la cave de Coursan, dans l'Aude. © P. LEBLANC Inter Oc teste

Situation inédite dans le vignoble méridional : les metteurs en marché réservent déjà les vins de la récolte 2011. Suite à la petite récolte de 2010, le marché des cépages rouges s'est tendu et les cours se sont raffermis. « Dès la fin mars, quasiment tous les volumes étaient vendus, indique Louis Servat, courtier dans l'Aude. Les acheteurs prennent donc les devants pour être sûrs d'avoir les vins dont ils ont besoin. »

Des clients insistants

« Ce n'est pas le rush, nuance Jean-Luc Trinquier, directeur de Clochers et Terroirs, regroupement de sept caves coopératives dans la vallée de l'Hérault, qui produit 200 000 hl par an. Mais nos clients habituels sont insistants. Tous réclament une augmentation de leur volume et nous n'avons pas encore vu tout le monde. » Même son de cloche à la cave de Coursan, dans l'Aude, qui vinifie 120 000 hl.

« Toute notre récolte est déjà réservée. Nos clients sont passés beaucoup plus tôt. Les réservations ont commencé en avril. D'habitude, c'est en début d'été. Et les volumes réservés sont à la hausse. Nous ne pourrons pas satisfaire toutes les demandes », indique le directeur, Sébastien Boyer. « Les mouches ont changé d'âne », commente un autre directeur de cave, avec le sourire. « Les opérateurs réservent plus tôt que d'habitude, mais ce n'est pas l'emballement, tempère le courtier biterrois Pierre Passerieux. D'autant que les conditions sont réunies pour une récolte confortable : il y a une belle sortie de grappes et nous avons eu de l'eau. »

Reste que le Languedoc a encore arraché 5 600 ha cette année, qui ne seront compensés qu'en partie par les 3 300 ha qui entreront en production.

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