Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - FRANCE

La Cnaoc veut défendre les appellations

B. C. - La vigne - n°232 - juin 2011 - page 18

SYNDICALISME - Lors de son congrès, la Cnaoc a dénoncé les usurpations et les contrefaçons dont les appellations sont victimes. La lutte contre ces fléaux doit être une priorité pour l'Inao.

Après la défense des droits de plantation, la Cnaoc s'attaque aux usurpations et aux contrefaçons d'AOC. Ce fut le sujet du congrès de la confédération des syndicats d'AOC à Bordeaux (Gironde), le 18 mai.

Plusieurs orateurs ont présenté des étiquettes montrant que les contrefacteurs n'ont peur de rien. Parmi les perles montrées aux congressistes : un « château Opéra, premier grand cru, appellation Graves contrôlée, Bordeaux supérieur » ; le tout sur la même étiquette ! En fait, c'était un vin thaïlandais que l'Inao a fait interdire.

Autre exemple : ce vin trouvé dans un commerce chinois, à l'étiquette entièrement rédigée en idéogrammes, sauf ces deux mots : « Graves Pomerol », deux AOC bien distinctes !

La Chine montrée du doigt

Les experts invités par la Cnaoc ont souligné la différence entre l'usurpation et la contrefaçon. La première est malheureusement légale. Les Etats-Unis autorisent l'emploi de « champagne » et de « burgundy » pour des vins produits sur leur territoire. L'Arménie autorise l'usage de « konyak » et le Brésil celui de « conhaque ». Ces pays considèrent que ces mots désignent des styles de vins ou d'eaux-de-vie et non des origines.

La lutte contre de telles pratiques porte ses fruits. Jean-Luc Barbier, directeur général de l'interprofession champenoise, (CIVC) a montré la progression continue du nombre de pays ayant accepté de protéger le mot « champagne ». Derniers en date : la Chine, puis l'Inde. Derniers à ne pas le faire : les Etats-Unis, l'Argentine, le Brésil, ainsi que la Russie et ses satellites.

A la différence de l'usurpation, la contrefaçon est une fraude. Dans ce domaine, tous les intervenants ont montré la Chine du doigt. Les autorités de ce pays luttent contre ce fléau, mais les initiatives des fraudeurs sont innombrables et la plupart touchent les vins de Bordeaux. D'où la priorité pour la Cnaoc de protéger les appellations. A ce titre, elle demande « que l'Inao se recentre sur ses missions de contrôle et de protection ».

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :