En effet, selon UbiFrance, sur les trois premiers mois de 2011, l'ensemble des vins français (vrac et bouteilles) a progressé de 6,5 % en volume et surtout de 27 % en valeur. Selon l'organisme, les vins IGP et sans IG sont à la traîne par rapport aux AOC tranquilles et aux effervescents, ce qui montre une reprise du marché vers le segment premium. Toutes les appellations françaises, à l'exception de celles d'Alsace et du Beaujolais, tirent leur épingle du jeu. Cette hausse sur les premiers mois de l'année poursuit la tendance amorcée en 2010, avec une croissance de 6,4 % en volume et de 15,6 % en valeur par rapport à 2009.
Thibault Poisson, responsable export du château Moncontour (Vouvray, Indre-et-Loire) est plus modéré. « Personnellement, je n'ai pas souffert de la crise, indique-t-il. Mes ventes sont toujours en croissance vers les Etats-Unis. Mais je remarque que les petits importateurs sont à bout de souffle. Depuis le début de l'année, trois de mes distributeurs ont déposé le bilan. Et depuis le début de la crise, mes gros clients achètent moins. Je sens toujours de la tension sur le marché, même si les Américains veulent relancer le business. Les consommateurs ne dépensent plus autant qu'avant et les délais de paiement s'allongent. »
Par ailleurs, UbiFrance souligne que les importateurs-distributeurs sont peu ouverts à de nouvelles références et préfèrent travailler avec des produits déjà implantés dans leurs portefeuilles.