« Les sorties de chais, vrac et bouteilles confondus, en IGP Côtes-de-Gascogne progressent de 2 % à fin avril, confie Alain Desprats, directeur du Syndicat des producteurs de vins Côtes-de-Gascogne. Parallèlement, les volumes de vrac chutent, le vin est donc davantage vendu en bouteilles. De nombreux domaines et châteaux augmentent énormément leur production de bouteilles. »
Autre changement notable, 50 000 à 60 000 hl supplémentaires ont été vendus sans IG, écornant un peu les volumes sous IGP. Au bout du compte, les ventes d'IGP vrac baissent de 21 % en volume cette année, à fin juin, alors que les prix sont restés stables.
« En ce qui me concerne, les marchés se sont passés normalement, témoigne Alain Faget, courtier à Saint-Martin- d'Armagnac. Les prix ont baissé d'environ 10 % sur les produits génériques, atteignant 51 à 55 €/hl. Mais ils sont restés stables pour les cuves de très bonne qualité avec 68 à 72 €/hl pour les assemblages colombard et ugni-blanc. »
Le principal client d'Alain Faget ne lui achète, pour l'instant, que de l'IGP. « Mais il y a beaucoup de retard à la retiraison, ce qui pourrait signifier qu'ils sont tout de même gênés par le marché des vins sans IG », précise-t-il.
De son côté, CVG (Caves et vignobles du Gers), qui vend 650 000 hl de vins blancs du Gers, soit environ 80 % des volumes vendus en vrac par la filière gersoise, développe les vins sans IG. Son objectif est de vendre 40 % de sa production sans IG et 60 % sous IGP.
« Il faut attendre les résultats de la sécheresse sur la récolte française. Nous pourrions très vite retrouver un équilibre sur les trois segments gersois, armagnac, côtes-de-Gascogne et vins sans IG », conclut Michel Defrancès, livreur vrac et président des vins du Sud-Ouest.