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ACTUS - RÉGIONS

GARD Deux coops dissoutes

Chantal Sarrazin - La vigne - n°234 - septembre 2011 - page 14

Les adhérents des coopératives d'Orsan et Victor Contis rejoignent la coopérative voisine de Laudun Chusclan.

Fin juillet, les caves coopératives d'Orsan et Victor Contis, dans le Gard, ont voté leur dissolution. « Les coopérateurs ont adopté cette résolution à l'unanimité moins un vote blanc », indique Alain Raux, l'ex-président de Victor Contis, née de la fusion entre les coopératives de Saint-Victor-la- Coste et de Connaux en 2007. Malgré ce rapprochement, les volumes apportés à la structure ont fondu. « Ils sont passés de 50 000 hl, il y a trois ou quatre ans à 23 000 hl l'an dernier », se désole Alain Raux. Résultat, les frais de vinification se sont envolés autour de 40 €/hl et la rémunération des adhérents a chuté. A Orsan, la cave équipée pour vinifier 20 000 à 25 000 hl par an n'a engrangé que 14 000 hl l'an passé. Pis, il y a deux ans, elle a fusionné avec son homologue de Saint-André-de-Roquepertuis, en liquidation judiciaire à l'époque. L'opération n'a fait qu'accroître ses difficultés.

« Nous augmentons notre potentiel de 30 000 hl »

Avant de jeter l'éponge, Orsan et Victor Contis ont tenté de fusionner avec leur voisine, Laudun Chusclan Vignerons. En vain, car voyant leur situation financière, Laudun Chusclan a décliné leur proposition. Cela étant, une soixantaine d'apporteurs des deux caves, soit la quasi-totalité, ont décidé de la rejoindre dès cette campagne. « Notre potentiel s'élève à 115 000 hl en moyenne. Nous l'augmentons de 30 000 hl cette année du fait de l'arrivée des nouveaux apporteurs, annonce Philippe Pellaton, le président. Nous confortons ainsi notre leadership dans la production des côtes-du-rhône. »

Le groupe languedocien Foncalieu continuera à distribuer la totalité des vins de Victor Contis comme il le fait depuis deux ans. Le cas de ces deux coopératives n'est pas isolé. Selon le CER France de Tulette (Drôme), certaines coopératives du nord Vaucluse et de la Drôme ne vinifient qu'à hauteur de 70 à 80 % de leur capacité. Leurs coûts s'en trouvent tellement pénalisés qu'elles risquent elles aussi de disparaître.

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