A la veille de la récolte, cette parcelle de colombard plantée en janvier 2010 croule sous les raisins. « Et pourtant, nous sommes sur un terroir de garrigue », soutient le propriétaire José Garcia, qui exploite 114 ha à Tourouzelle (Aude). Depuis plus de quatre ans, il amène tous ses plantiers à produire 80 à 90 hl/ha dès la deuxième feuille. Fin novembre début décembre, il plante ses greffés-soudés à la machine, sans couper les racines. Puis il fertirrigue la vigne. A partir de mai, il l'ébourgeonne pour ne laisser qu'une seule pousse qu'il met sur fil. « Il faut au moins trois passages pour recouper les repousses au pied », précise José Garcia, qui chiffre l'investissement de l'arrachage jusqu'à la première récolte entre 20 000 et 25 000 €/ha. « C'est lourd, mais je m'y retrouve », assure-t-il. Sur le plan réglementaire, les vignes en deuxième feuille peuvent uniquement donner des vins sans indication géographique a spécifié le représentant des Fraudes lors du comité national des vins IGP de juillet.