CAHORS En procès contre l'Inao

Charles-Michel Maratuech est un petit producteur de Cahors. Agriculteur en polyculture, il ne possède que 85 ares de vignes à Prayssac (Lot), qu'il conduit en bio depuis vingt-sept ans. « Du vrai bio, sans sulfite », précise-t-il. Depuis 2010, il se bat contre l'Inao qui lui refuse l'AOC Cahors pour sa cuvée 2009. « Après deux dégustations de mon vin en cuve, Qualisud et l'Inao ont refusé de l'agréer sous prétexte que la qualité posait problème, explique Charles-Michel Maratuech. J'ai demandé une troisième expertise sur le vin embouteillé. Cela m'a été refusé. J'ai alors saisi le tribunal administratif de Toulouse. » Le 18 octobre 2010, le juge des référés ordonne à l'Inao « de se prononcer à nouveau sur l'aptitude du vin à bénéficier de l'appellation Cahors ». L'institut obtempère et... refuse une nouvelle fois le vin. Charles-Michel Maratuech introduit alors une nouvelle action en justice et obtient la nomination d'un expert indépendant. Celui-ci doit rendre son rapport à l'automne. En attendant, le vigneron perd 8 000 euros de chiffre d'affaires.