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ACTUS - FRANCE

Le grand écart

Bertrand Collard - La vigne - n°234 - septembre 2011 - page 16

PRIX DES VIGNES - Les vignes les plus chères de France coûtent près de neuf cent fois plus que les moins chères, selon Agreste.
Château Corton André, à Aloxe- Corton, en Côte-d'Or. Les vignes les plus chères de France se trouvent dans les grands crus de Côted'Or. © P. ROY ARCHIVES

Château Corton André, à Aloxe- Corton, en Côte-d'Or. Les vignes les plus chères de France se trouvent dans les grands crus de Côted'Or. © P. ROY ARCHIVES

Début août, Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture, a publié le prix des vignes par appellation en 2010 (1). Au sommet de la hiérarchie : les grands crus de Côte-d'Or. L'an dernier, les vignes s'y sont vendues en moyenne 3,2 millions d'euros par hectare. Juste en dessous viennent les plus prestigieuses appellations communales du Médoc que sont Saint- Julien, Margaux et Pauillac, où les vignes se sont vendues entre 1 et 1,1 million d'euros par ha. Puis, les parcelles de Champagne dans la Marne, qui sont cotées 918 000 euros par ha.

Fortes variations en Gironde

A l'autre bout de ce classement, on trouve les vignes sans indication géographique (sans IG) d'Indre-et-Loire et du Loiret- Cher. Elles valent seulement 3 700 euros l'hectare, moins de la moitié du prix des vignes sans IG dans l'Aude (8 600 €/ha) et de l'Hérault (10 000 €/ha). Le prix moyen en AOC s'établit à 95 200 €/ha alors que l'hectare hors AOC ne vaut que 10 600 €. Par ailleurs, c'est en Gironde que l'on enregistre les plus fortes variations entre 2009 et 2010. Le prix des terres a progressé de 45 à 50 % à Moulis, Listrac et dans le Haut-Médoc, alors qu'il a chuté de 25 % à Fronsac pour atteindre 30 000 €/ha.

Ce phénomène n'est que la continuation d'une tendance à l'œuvre depuis dix ans déjà, qui voit les appellations génériques de Gironde s'effondrer et les crus s'envoler. Les vignes en AOC Bordeaux rouge sont ainsi passées de 43 000 €/ha en 2000 à 16 000 €/ha en 2010.

Au cours de la même période, Saint-Julien et Margaux ont vu leur valeur multipliée par 3,6, passant de 304 900 euros à 1,1 million d'euros par hectare.

(1) Publié sur Lavigne-mag.fr le 8 août 2011.

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