Ubifrance a fait les comptes : entre les premiers semestres 2010 et 2011, les vins de Bordeaux ont fait un bon significatif à l'exportation : + 26 % en volume et + 34 % en valeur. En Gironde, à la cave coopérative de Rauzan (300 coopérateurs et un CA de 24 millions d'euros dont 17 % à l'export), on suit la courbe ascendante des marchés exports : + 48 % en volume entre janvier et juillet dernier. Les marchés chinois, russes, américains et japonais progressent à vive allure. Les raisons ? « En Russie, le gouvernement prône la consommation de vin au détriment des alcools forts pour des questions de santé, observe Philippe Hébrard, le directeur général de la cave. Aux Etats-Unis, le bordeaux représente un bon rapport qualité prix. Touchés par la crise, les consommateurs se rabattent sur des bouteilles à moins de dix dollars. En Chine, la consommation explose. Alors qu'en Europe, on se marche sur les pieds. » Même son de cloche chez le négociant Ginestet qui réalise des ventes dans 70 pays (un CA de 70 millions d'euros dont 60 % à l'export). « Les marchés européens sont très matures. L'évolution y est faible. Nous nous focalisons sur le grand export, là où nous trouvons des relais de croissance », indique Franck Lederer, le directeur général. En septembre 2010, le négociant a ouvert un bureau à Shanghai qui emploie cinq personnes. En Russie, Ginestet a embauché une commerciale du cru. « Le pouvoir d'achat des Russes augmente et une éducation au vin se met en place », poursuit Franck Lederer. D'autres projets sont dans les cartons. Ginestet garde un œil sur l'Inde. Pour l'heure, les taxes douanières sont encore un frein au développement.