Plusieurs AOC ont profité de la rédaction des cahiers des charges pour demander la mise en bouteille obligatoire à la propriété ou dans leur aire géographique. Les choses semblaient bien engagées pour elles, puis, en mai dernier, la répression des fraudes a dit stop, alertée par le négoce qui y voyait une tentative de la production d'assécher le marché du vrac.
L'Inao a pris acte de cette position. Des appellations, telles Baux-de-Provence, Palette, Faugères blanc, Coteau-du-Layon, Quarts-de-Chaume, Savennières et Coteaux-d'Ancenis, ont dû renoncer à leur ambition pour que le comité national, réuni les 28 et 29 septembre, approuve leur cahier des charges. Pour autant, le sujet n'est pas enterré.
Préserver les vins doux naturels de l'oxydation
« Les appellations qui souhaitent imposer l'embouteillage à la propriété devront le justifier sur la base d'arguments techniques ou relatifs au contrôle », explique l'Inao. En clair, elles pourront avancer deux motifs : la préservation des qualités de leurs vins ou la mise en place d'une procédure de contrôle efficace et bon marché.
En revanche, les choses sont réglées pour les vins doux naturels, les vins de liqueur et les vins sur lies. L'obligation de les embouteiller à la propriété ou dans l'aire est acquise. Car c'est ainsi que l'on préserve les vins doux naturels de l'oxydation et la fraîcheur des vins sur lies. On peut aussi contrôler que le moût et l'eau-de-vie qui composent un vin de liqueur proviennent bien, comme il se doit, de la même exploitation.