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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : Contexte favorable pour l'IGP Méditerranée

Michèle Trévoux - La vigne - n°235 - octobre 2011 - page 70

L'IGP Méditerranée rosé espère poursuive sa progression, avec des prix qui devraient rester stables.

« Nous sommes beaucoup moins soucieux que nous l'étions début septembre », confie Denis Roume, président d'InterVins Sud-Est, l'interprofession des vins du Sud-Est, et directeur de l'Uvica, le groupement des vignerons ardéchois. La très belle arrière-saison a levé les craintes au sujet d'un déséquilibre du marché de l'IGP Méditerranée.

« Les températures élevées du mois de septembre ont favorisé la concentration des baies, limitant ainsi les volumes de production. Nous avons obtenu de très belles maturités qui ont incité les producteurs à vinifier en rouge, contrairement à la tendance qui se dessinait en tout début de récolte : vinifier en rosé », observe Denis Roume. Même s'ils sont à la hausse, les volumes revendiqués en IGP Méditerranée rosé ne devraient pas déstabiliser le marché qui s'est très bien tenu tout au long de la dernière campagne. Sur douze mois arrêtés à fin septembre, le volume des transactions en vrac est en progression de 23 % par rapport aux douze mois précédents et les cours enregistrent une hausse de près de 9 %.

L'IGP profite de l'engouement général en faveur des rosés, même s'il tend à fléchir. De plus, InterVins Sud-Est est désormais sur les rails pour développer l'image et la notoriété de l'appellation.

Reste une inconnue : la place que prendront les vins sans IG cette année. « L'IGP Méditerranée est majoritairement un vin d'assemblage, alors que les vins sans IG sont des vins de cépage. Il faut voir comment le négoce va se positionner », avance André Mercier, président de la fédération Inter-Med. Si les propositions sont intéressantes, les caves vendront des grenaches, cinsaults et syrahs rosés, sans IG.

« La campagne 2010-2011 a été atypique car nous avions de faibles volumes, ajoute Denis Roume. Il faut rester prudent. L'IGP Méditerranée n'est pas encore véritablement installée. Même si nous avons de plus en plus d'opérateurs, encore trop peu font un réel travail de valorisation du produit. Rien n'est acquis. »

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