Le matériel : l'Œnocompteur se branche en aval d'une pompe pour en mesurer le débit. Pour produire cet appareil, les établissements Carles utilisent un débitmètre de la société Krohne, leader mondial de la mesure de débit. La précision est bien supérieure à celle des débitmètres mécaniques : elle est de 0,3 % pour le modèle 250 et de 0,02 % pour les modèles 500 et 700. Le tube de mesure ne contient aucun élément mobile. Parfaitement lisse, il se nettoie en même temps que la pompe.
L'intérêt : monté sur un chariot mobile, cet outil se déplace facilement. Il permet d'épaler les cuves ou de vérifier le débit réel d'une installation. Il facilite les assemblages ou les relogements. Un boîtier de commande permet de programmer le volume à transférer. Il arrête automatiquement la pompe lorsque le volume voulu est atteint.
Le prix : de 3 500 euros pour le modèle 250 à 8 000 euros pour le modèle 700. En location, le tarif pour le modèle 250 est de 250 euros par semaine. Vanne motorisée en option.
Contact : Ets Carles. Tél. : 05 57 88 42 38.
Site : "http://www.carles-france.com"
Le Point de vue de
Jean-Max Drouilhet, maître de chai au château Talbot, à Saint-Julien-Beychevelle (Gironde)
« Des assemblages au litre près »
« Nous nous sommes équipés d'un Œnocompteur500 qui se branche sur des tuyaux de 50 mm de diamètre. Ainsi, nous pouvons faire fonctionner nos pompes avec un débit de 220 à 230 hl/h sans risquer de surpression. Nous réalisons un premier assemblage avant élevage et un second après le passage en barrique. Les transferts peuvent être programmés au litre près. Les assemblages sont plus précis. Cet équipement n'est pas donné, mais c'était ça ou investir dans une grande cuve d'assemblage. Il nous permet de gagner du temps, car il arrête automatiquement la pompe une fois que le volume programmé a été transféré. À deux, les assemblages prennent un mois. S'il fallait surveiller le remplissage des cuves pour arrêter la pompe quand le niveau prévu est atteint, il faudrait prévoir une personne à mi-temps en plus. Avec l'Œnocompteur, nous sommes tranquilles, il n'y a pas de risque d'erreur sur les volumes, ni de débordement. »
Le Point de vue de
Philippe Cocq, caviste à la coopérative Le vin de Sylla, à Apt (Vaucluse)
« Des cuves épalées avec précision »
« Avec notre Œnocompteur 700, nous profitons des relogements pour épaler nos cuves en béton récemment refaites. Leur contenance est souvent sous évaluée : des cuves de 400 hl contiennent ainsi en réalité 405 ou 410 hl. Je l'utilise aussi pour vérifier la jauge des nouvelles cuves en inox, sur lesquelles la graduation n'est pas toujours bien positionnée, ou encore pour remplir les containers de 250 hl destinés à l'export. Pour les assemblages de grands volumes, c'est un outil très utile. Nous les réalisons dans une cuve de 5 000 hl non graduée. Avant, j'évaluais le volume assemblé en regardant ce que nous avions pris dans chaque cuve, mais il manquait parfois 20 ou 30 hl entre nos calculs et le volume livré au client. En connaissant précisément le débit, je peux aussi calculer le temps de transfert et prévoir de faire autre chose pendant ce temps. Cela facilite l'organisation du travail. Le nettoyage se fait comme pour les pompes. Il faudrait juste rajouter une petite vanne sur le bas du U pour éviter que de l'eau y stagne après lavage. »
Le Point de vue de
Denis Charlot, maître de chai à la coopérative La cave d'Azé (Saône-et-Loire
« Un gain de temps »
« Nous avons acheté un Œnocompteur pour mesurer les volumes de MCR. Mais ils sont trop pâteux. En revanche, cet outil fonctionne très bien avec les vins. Il nous a permis d'épaler nos cuves en béton. Nous l'utilisons aussi pour les assemblages. Une fois le volume à transférer programmé, l'arrêt de la pompe se fait automatiquement. Avant, j'avais un avertisseur qui sonnait quand le liquide arrivait au niveau prévu. Là, je n'ai pas à courir, je sais qu'il n'y aura pas de débordement. Nous ne sommes que deux pour travailler 18 000 hl, cela nous fait gagner du temps. L'Œnocompteur affiche aussi précisément le débit de la pompe, qui varie en fonction du diamètre et de la longueur des tuyaux ainsi que du dénivelé. Nous nous en servons pour régler le débit du filtre tangentiel. Pour cela, nous l'installons à la sortie du filtre. De même, nous pouvons régler le débit du détendeur qui extrait le CO2 avant la mise. Nous envisageons d'en acheter un second pour ne pas avoir à surveiller le relogement des moûts après débourbage par flottation. »