« Si le gouvernement publie le cahier des charges de l'appellation bourgogne avec la délimitation décidée par l'Inao, nous irons devant le Conseil d'État », prévient Olivier Bosse-Platière, président de l'Association des producteurs de Bourgogne en Beaujolais. En septembre dernier, le comité national de l'Inao a revu à la baisse le nombre de communes du Rhône figurant dans l'aire de l'AOC Bourgogne. Il n'a retenu que 42 communes du Beaujolais pouvant produire du bourgogne blanc à partir de chardonnay contre 85 ce jour. Et il a supprimé la possibilité de revendiquer du bourgogne rouge pinot noir dans l'aire du Beaujolais. « Pour le blanc, l'Inao s'est fondé sur l'usage "loyal et constant" depuis 2006, alors qu'il n'a jamais utilisé ce critère ailleurs en Bourgogne. Ainsi, en Mâconnais, de 2004 à 2009, la délimitation ne s'est faite que sur critères géologiques. Pour le rouge, c'est une suppression pure et simple. Pourquoi ne pas avoir utilisé la même méthode ? » Et de citer l'exemple ubuesque d'une vigne à cheval sur deux communes et privée de l'appellation bourgogne blanc sur une moitié de sa surface !