Le 2 décembre, une délégation de l'Agev (Association générale des entreprises vinicoles), conduite par son président Ghislain de Montgolfier, a réaffirmé au ministre de l'Agriculture l'intérêt de créer rapidement une interprofession par bassin de production et de conforter le rôle de chacune d'entre-elles.
L'Agev propose une gouvernance en quatre points : pilotage de la filière à partir de la demande, régulation économique confiée à une interprofession unique par bassin, codécision au sein des interprofessions et contrôle par l'État de la légalité des décisions prises.
« Maîtriser les volumes »
« La seule façon de réguler le marché est de maîtriser les volumes, précise Ghislain de Montgolfier. La régulation doit porter sur des facteurs d'orientation à moyen terme, comme les plantations ou la restructuration, et sur des leviers plus immédiats comme le rendement, les mises en réserve et les déblocages. Aujourd'hui, dans une logique de marketing de l'offre, les ODG décident des volumes produits, sans réel dialogue interprofessionnel. L'interprofession doit être le lieu privilégié de la codécision et du dialogue entre les deux familles. »
En clair, la fixation des rendements et l'attribution de droits de plantation, si le système perdure, doivent être confiées aux interprofessions.
L'Agev a rappelé au ministre que sa vision n'est pas nouvelle et qu'elle a déjà fait l'objet de nombreux rapports, non concrétisés.