LES RISQUES
Des teneurs trop élevées en oxygène dissous peuvent provoquer une perte aromatique, une altération de la couleur et une chute rapide de la concentration en SO2 libre avec un risque microbiologique. La durée de conservation est alors écourtée.
Les risques de dissolution d'oxygène sont accrus au début et à la fin du tirage, ainsi qu'en cas d'arrêt inopiné de la chaîne. Les quantités d'oxygène dissous qui se retrouvent en bouteille ou en bib proviennent de l'oxygène dissous dans le vin au conditionnement, de l'oxygène piégé de l'espace de tête et de celui qui passe à travers l'obturateur, selon sa perméabilité.
Il est impossible de réajuster la teneur en oxygène dissous après mise en bouteille ou en Bag-in-box.
LES CONSEILS PRATIQUES
Utiliser des tuyaux les plus courts possible. Dans ce but, placer le matériel de tirage ou la pompe d'aspiration au plus près de la cuve initiale. © P. ROY
Aviner tout le circuit et purger les becs de la tireuse en éliminant au moins les cinquante premiers litres de vins conditionnés, car ceux-ci sont toujours plus riches en oxygène dissous.
Bien vérifier l'étanchéité des becs.
Éviter au maximum les tuyaux trop souples et les coudes dans le circuit entre la cuve initiale et la tireuse pour limiter les turbulences.
Inerter la cuve de tirage par diffusion de gaz ou avec de la neige carbonique.
Inerter les tuyaux par des piquages à l'azote, au CO2 ou un mélange des deux.
Pousser le vin au gaz vers la tireuse, à la fin de l'embouteillage.
Utiliser des pompes « douces » de type « queue-de-cochon » ou à lobes.
Ajuster le débit de la pompe au niveau de la cuve de tirage pour éviter les coups de bélier sur la tireuse ou les arrêts intempestifs de la chaîne.
Privilégier le remplissage des bouteilles par gravité.
Opter pour le bouchage sous vide.
Choisir son obturateur en fonction du style de vin et du potentiel de vieillissement.