Quoiqu'il arrive, la France gardera au moins ce triple A, effervescent et festif. Triple A comme Ay, Ambonnay et Avize (Marne), les trois communes dont sont issus les raisins de ce champagne. « Nous avons lancé cette cuvée en 2008, précise Érick de Sousa, viticulteur à Avize. L'accueil de nos clients et importateurs a tout de suite été très positif, grâce à son design et à son assemblage composé à 50 % de chardonnay et à 50 % de pinot noir. »
Mais voilà, cette cuvée a été rattrapée par l'actualité depuis que les médias ne cessent d'évoquer le fait que la France pourrait perdre son triple A. « Le buzz autour de notre cuvée date du mois de novembre, poursuit Érick de Sousa. Lorsqu'Antoine Gerbelle, journaliste à la RVF, a dit que la France ne perdra pas son triple A grâce à notre cuvée. »
S'en suit une interview du vigneron dans une radio nationale, des articles dans la presse locale et un reportage de l'agence Reuters repris par Canal +, BFMTV et i>Télé.
Des clients contingentés
« Nous sommes contents de cette publicité inattendue car elle fait connaître notre petite entreprise en France, se félicite Érick de Sousa. Nous vendons 100 000 bouteilles en tout, issues de 10 ha cultivés en bio ou en biodynamie. Nous produisons 5 000 bouteilles de cuvée Triple A et ce volume ne changera pas, puisque ce champagne provient de parcelles particulières. Avant la médiatisation de notre cuvée, nous contingentions déjà nos clients. Quand un particulier nous contacte, nous l'orientons vers le caviste partenaire le plus proche de son domicile. »