Une dizaine de vignerons du Loir-et-Cher ont eu la désagréable surprise de voir les douanes leur réclamer l'alcool qu'ils auraient dû tirer de la distillation de leurs marcs. Ce courrier leur est arrivé alors qu'ils avaient déjà épandu leurs marcs. L'épandage est autorisé dans 40 communes du département. Sur le reste du Loir-et-Cher, il faut demander à FranceAgriMer une autorisation de retrait sous contrôle. Cette année, plusieurs producteurs ayant fait cette demande ont reçu une réponse négative de FranceAgriMer… bien après les vendanges et l'épandage de leurs marcs. Plus surprenant encore, d'autres viticulteurs se sont vu notifier un refus alors que leur commune est en régime dérogatoire. FranceAgriMer est resté sourd à leurs demandes d'explications. Après avoir multiplié les démarches auprès de l'établissement public et interpellé le préfet de bassin, la FAV41 (Fédération des associations viticoles) a obtenu une avancée : FranceAgriMer est revenu sur ses refus de retrait sous contrôle. Mais la FAV41 reste vigilante pour défendre « le droit des vignerons de se débarrasser de leurs sous-produits sans avoir à payer ».
Il ne subsiste en effet qu'un seul distillateur pouvant collecter les sous-produits en Loir-et-Cher. Pour cette raison, de nombreux viticulteurs sont contraints d'épandre leurs marcs.