Le matériel : le cadre est équipé de dents semi-rigides pour cultiver l'interrang. Il est doté de porte-outils interceps qui peuvent recevoir une lame bineuse, une décavaillonneuse, une fraise rotative, un disque, une tondeuse, un broyeur, une épampreuse ou une débroussailleuse. Un rouleau est positionné à l'arrière. Le tout fonctionne grâce à une centrale de 80 litres. Une extension hydraulique permet d'évoluer dans des vignes de 1,80 à 3 mètres de largeur.
L'intérêt : le Futura Full spécial est un appareil polyvalent. Il peut travailler intégralement le sol. Mais peut aussi, dans un rang enherbé par exemple, ne travailler que sous le rang. Pour cela, il faut relever le cadre à l'aide d'un vérin. Chaque intercep est réglable de 30 cm en hauteur et inclinable de 20° pour évoluer dans des vignes en dévers.
Le prix : 16 480 euros pour le modèle Full spécial, 8 111 euros pour le Futura de base.
Contact : Arrizza. Tél. : 06 17 87 48 55. Site : "http://www.arrizza.it"
Le Point de vue de
Bernard Pineau, responsable des vignobles Jean Martell, à Rouillac (Charente)
« Un débit de chantier intéressant »
« Une partie de nos 430 ha de vignes n'avait pas été travaillée depuis près de vingt ans. En 2011, sur 70 ha, nous avons réintroduit progressivement le travail sous le rang pour réduire l'utilisation des herbicides. La robustesse du Futura Full spécial nous permet de travailler aussi bien sur des sols calcaires souples qu'argileux ou battants. Il permet d'entretenir les vignes enherbées un rang sur deux avec le même appareil. Il suffit de relever le cadre dans le rang enherbé pour ne travailler qu'avec les interceps que nous avons équipés de lames bineuses à ailettes et d'un cure-cep.
Grâce à l'hydraulique, le réglage de la largeur du cadre s'effectue à la demande. Il est possible de diminuer la course des interceps en le rétrécissant un peu, pour éviter de travailler la même bande de terrain sous le rang par les deux côtés. Nous apprécions aussi de pouvoir régler l'inclinaison des lames car cela permet une meilleure pénétration des sols compacts. Le débit de chantier est intéressant, 5 à 6 km/h de moyenne dans les vignes adultes. Il est plus lent dans les jeunes vignes, entre 2 et 3 km/h. »
Le Point de vue de
Julien Georget, responsable du domaine Cabel, à Sonnac (Charente-Maritime)
« Robuste, mais un peu lourd »
« Nous avons choisi le Futura Full spécial pour sa polyvalence.
Avec un même outil, nous travaillons depuis 2010 un vignoble de 63 ha, pour les deux tiers enherbés un rang sur deux. Le reste est travaillé en plein. L'appareil est équipé de lames bineuses et de cure-ceps ou d'une décavaillonneuse dans les jeunes vignes, pour le travail sous le rang. Nous abaissons le cadre par un simple réglage des vérins, pour un usage de cultivateur classique dans le rang. Le Futura est robuste et l'inclinaison de l'intercep peut s'ajuster à la profondeur de travail souhaitée par une impulsion depuis la cabine. En 2011, nous avons obtenu un résultat irréprochable après cinq passages à 6,5 km/h de moyenne, lorsque l'herbe était naissante. Nous utilisons un rouleau packer avec deux rallonges adaptées à nos vignes de 3 m. En conditions humides dans nos terres à 80 % argileuses, la barre qui sert à le curer n'empêche pas la terre de s'y accumuler. Avec 1 060 kg, l'ensemble devrait être allégé car il pèse aussi un peu lourd pour notre tracteur étroit, même équipé de masses. »
Le Point de vue de
Jean Guerbé, gérant de l'EARL Le logis de Puyguiller, à Ségonzac (Charente)
« Solide et endurant »
« Nos deux Futura Full spécial travaillent au total 200 ha, 42 en propriété, le reste en prestation de service. Nous cultivons davantage le sol depuis notre conversion au bio. Le premier appareil est équipé d'un cultivateur et de lames bineuses ou d'une épampreuse. Sur le second, nous allons installer une tondeuse pour passer dans les rangs enherbés, tout en travaillant sous le rang avec les lames. Nous économiserons ainsi un passage. Le matériel est solide et les lames plus endurantes que sur nos précédents interceps montés à l'avant. Nous sommes aujourd'hui habitués à suivre le travail réalisé dans les rétroviseurs. Nous passons sans risque entre 5 et 6 km/h de moyenne grâce à une commande d'effacement des lames très réactive. L'inclinaison des lames est utile dans les dévers. Il manque en revanche 10 cm de course pour mieux régler la hauteur. Quand le cadre est relevé, la forme des barres du rouleau cage et son poids au sol provoquent des à-coups en roulant. Avantage du poids élevé de l'appareil, les dents pénètrent même en sols durs. »