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Alors que l'an dernier la campagne avait démarré tôt, cette année, il a fallu attendre fin novembre pour que les transactions démarrent. La récolte était abondante. Les vins ont tardé à être prêts. Beaucoup de caves ne les ont présentés que courant novembre. Un bras de fer s'est également engagé entre la production et le négoce, les premiers réclamant une hausse des prix quand les seconds exigeaient la stabilité.
Au final, les trois cépages principaux (merlot, cabernet-sauvignon et syrah) se sont vendus entre 70 et 75 €/hl, soit 5 à 8 % plus chers que l'an dernier.
Le marché des IGP pays d'Oc rouges est soutenu par la demande asiatique. Seule source d'inquiétude : le retard sur les enlèvements. Serait-ce l'impact du merlot sans IG produit en abondance dans le Bordelais ? « Ces volumes auront forcément un impact sur les merlots pays d'Oc », estime le courtier Bruno Crouzet. Un avis partagé par Serge Dubois, PDG de la société de négoce Terroir du Sud : « Des opérateurs nationaux se reportent sur les vins de cépage sans indication géographique pour leurs marques de distributeurs. Il fallait s'y attendre. Maintenant, il faut voir quelle sera la rotation de ces produits dans les rayons de la GD. En revanche, à l'export, l'IGP pays d'Oc reste la référence qualitative. »
Début mars, les cours restaient fermes mais d'aucuns s'attendaient à un fléchissement. « Les belles qualités sont parties, analyse un négociant. Les volumes encore disponibles sont moins réussis, donc échangés à des cours inférieurs. Le cours moyen risque donc de baisser du fait de l'hétérogénéité qualitative du millésime. »
Sauf que le froid de février et la sécheresse actuelle pourraient encore rebattre les cartes, laissant entrevoir un volume de récolte 2012 beaucoup plus faible que celui de 2011.
