Le matériel : l'enjambeur est constitué de deux éléments indépendants, de géométrie identique et reliés par un pivot central longitudinal. Le premier porte la partie moteur sur les roues avant et gauche. La cabine se trouve sur le second et les roues arrière et droite. L'ensemble prend une forme de croix et dispose d'une voie variable.
L'Axiss est équipé d'un moteur Kubota de 4 cylindres et 85 ch, d'une transmission hydrostatique sur les quatre roues motrices et de deux roues directrices avant et arrière coordonnées ou séparées. Il dispose de cinq porte-outils centraux, latéraux et arrière en série et pèse 3 700 kg. Sa cabine est rafraîchie par brumisation. La correction de dévers, la prise de force, les porte-outils avant et la climatisation sont en option.
L'intérêt : comme la voie est variable, on peut travailler dans des vignes de 1 à 2 mètres de largeur et jusqu'à 2,30 m de hauteur. L'enjambeur est stable et peut travailler en dévers. La position de la cabine, à l'arrière, offre une bonne visibilité sur les outils de travail.
Le prix : 88 442 euros HT avec cinq porte-outils.
Contact : GRV. Tél. : 03 85 36 98 36.
Le Point de vue de
Pierre Desroches, viticulteur au domaine de la Crouze, à Vergisson (Saône-et-Loire)
« Une bonne visibilité sur les outils »
« J'ai acheté l'Axiss en août 2011 pour remplacer un vieux Lauprêtre LPH 110. Avec 3,7 tonnes, il est beaucoup moins lourd et tasse moins les sols. Et comme la cabine est à l'arrière, les outils sont devant. Pour nous qui sommes en conversion bio, cette bonne visibilité permet de bien travailler entre les ceps et limite le risque d'endommager la vigne.
C'est le premier intérêt de l'Axiss. Le Tecnoma m'intéressait aussi, mais l'Axiss possède une correction de dévers, indispensable chez nous, en AOC Pouilly-Fuissé. Le moteur est économique. J'ai passé le broyeur à sarments à 1 600 t/min. Je trouve pratique de gérer l'avancement au pied avec une pédale. Il reste sans doute des réglages à faire pour améliorer un peu l'adhérence et la répartition de la traction entre les roues. La cabine est plutôt petite et confortable. Mais elle est un peu basse dans le rang, ce qui rend l'ouverture des portes difficile dans nos vignes à 1 m. Je les ai donc enlevées. »
Le Point de vue de
Pascal Doquet, viticulteur à Vertus (Marne)
« Maniable et confortable »
« Pour le moment, je n'ai fait que du travail de sol avec l'Axiss. Je l'ai depuis un an. Avec ses quatre roues motrices et portantes, l'Axiss est plus stable que le Jaguar TR 80 à trois roues que j'utilisais auparavant. Je fais aussi un travail de meilleure qualité, car les outils sont tirés et non plus poussés devant les roues. Le poste de conduite à l'arrière donne une bonne visibilité sur les outils. La roue directrice arrière permet de tourner dans peu d'espace autour d'une roue latérale qui reste quasi fixe. Celle-ci est bloquée dans le rang, mais je peux l'incliner en situation de dévers pour monter droit. Le châssis oscillant s'adapte en souplesse aux terrains et aux chemins. Le tracteur est maniable et sa conduite est confortable avec l'avancement et le régime moteur couplés au pied. Ce qui laisse les mains libres pour les manœuvres d'outils. Le châssis est robuste, peut-être un peu surdimensionné pour les vignes étroites. Son extension m'a permis d'augmenter un peu l'écartement de mes dernières plantations pour travailler plus à l'aise. »
Le Point de vue de
Guy Meslin, gérant du château Laroze, à Saint-Émilion (Gironde)
« On entre et on sort des rangs sans manœuvre »
« Nous avons acquis un tracteur Axiss en 2011 pour travailler 10 de nos 27 ha de vignes les plus étroites. Il ne réalisera que les travaux du sol. La pulvérisation et le rognage sont assurés par un Jaguar. L'Axiss est équipé pour griffer, disquer, chausser ou déchausser deux rangs complets. Nous monterons cette année des griffes sur le porte-outil arrière, ce qui permettra de travailler trois rangs et de gagner un peu plus de temps. Grâce à son extension, l'Axiss convient aussi bien à nos vignes de 1 m qu'à celles de 1,50 m de largeur. C'est un tracteur robuste et qui n'est pas lourd, avec une répartition du poids sur quatre roues. Il est aussi très maniable. Ses roues directrices avant et arrière facilitent les entrées et sorties de rang qui peuvent se faire sans manœuvre. En s'adaptant aux mouvements du sol grâce à son articulation centrale, le tracteur fait aussi un travail plus régulier qu'un enjambeur classique, plus haut et plus lourd. La visibilité sur les outils de travail depuis la cabine est optimale. »