ImprimerLe premier trimestre 2012 est marqué par un net déficit pluviométrique. « Nous n'avons eu que 40 mm depuis le 1er janvier et compte tenu du vent d'est, la couche superficielle du sol est très sèche », note Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. En Dordogne, sur la même période, la pluviométrie est inférieure de 50 à 60 % à la moyenne historique. En Champagne, les pluies de décembre et de janvier ont permis de recharger les sols en eau. Mais depuis, le bilan est déficitaire. « Le sol est sec en surface, c'est un peu tôt pour la saison », s'inquiète Laurent Panigai, du CIVC. Car cette absence de pluies a des conséquences.
En Charente-Maritime, les viticulteurs sont obligés de différer les plantations pour ne pas avoir à les arroser, car les sols sont trop secs. Dans d'autres régions, ils n'ont pas pu positionner les herbicides de prélevées qui ont besoin d'humidité pour être efficaces. Sans compter que le manque d'eau perturbe la minéralisation de la matière organique. En revanche, les conditions sèches ont permis de travailler le sol dans de bonnes conditions. De plus, elles retardent la germination des œufs de mildiou.
Pluies salutaires
Pour l'instant les vignes ne souffrent pas de cette sécheresse. Mais des pluies courant avril seraient salutaires. « Si nous n'en avons pas dans les semaines qui viennent, cela va poser des soucis de régularité du débourrement et de pousse de la vigne. Et il faudra se poser la question quant au maintien des enherbements », explique Michel Badier. De même, « s'il n'y a pas de fortes pluies au printemps, l'année risque d'être très difficile sur le plan des rendements et de la maturation », indique Gilles Sube, de la chambre d'agriculture du Gard.
Les Pyrénées-Orientales échappent à cette situation, puisque les vignes ont reçu environ 50 mm la dernière semaine de mars. Pas d'inquiétudes non plus en Savoie qui a bénéficié de chutes de neige en début d'année.
