Dans tous les vignobles les travaux sont bien avancés. « 80 % de la taille est réalisée », annonce Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. « Les viticulteurs n'ont pas été gênés pour accéder aux parcelles », poursuit Gilles Sube, de la chambre d'agriculture du Gard. « L'hiver a été rigoureux, mais sans plus, explique Lionel Dumas-Lattaque, de la chambre d'agriculture de Charente-Maritime. Les viticulteurs se sont bien organisés.
Ils sont dans les temps. La taille est bien avancée. Le tirage des bois et le liage ont commencé. Et les viticulteurs réfléchissent au désherbage chimique et au travail du sol, opérations qui vont démarrer courant mars. »
En Savoie, 80 à 95 % des vignes sont taillées. « Les viticulteurs ont bénéficié de conditions climatiques favorables en janvier et février avec un temps sec et frais le matin, puis ensoleillé l'après-midi », rapporte Maxime Dancoine, de la chambre d'agriculture. Dans l'Ouest Audois, les chantiers progressent également sans encombres. « Il n'y a pas de retard, lié à de mauvaises conditions climatiques », constate Thierry Grimal, conseiller viticole à la chambre d'agriculture de l'Aude. Dans cette région, l'intérêt des viticulteurs pour la taille mécanique est croissant. Certains préparent une partie de leur vignoble pour la mettre en place. Pour cela, « ils doivent se faire accompagner », insiste Thierry Grimal. La chambre d'agriculture organise donc des formations et des démonstrations de matériel. Même chose dans le Gard. En Dordogne et dans le Gers, les chantiers de taille se déroulent aussi normalement et n'ont pas pris de retard.
En Alsace, les viticulteurs sont même en avance, malgré des conditions climatiques difficiles au moment de Noël où le thermomètre est descendu très bas. « Le 26 décembre, nous avons relevé des températures de -16, -17, voire -18°C dans certains secteurs, indique Frédéric Schwaerzler, de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin. Nous suspectons des dégâts de gel hivernal. D'ailleurs, nous avons déjà observé des bourgeons touchés. Nous ferons le point lors du débourrement. »
Déjà des pleurs dans le Maine-et-Loire
En Gironde, la neige qui est tombée fin 2010 a préoccupé les tailleurs. « Leurs conditions de travail étaient très difficiles », rapporte Cédric Elia, de l'Adar des Deux-Rives.
En janvier, les choses se sont améliorées. Et dans l'ensemble les chantiers ont bien avancé. Fin février, avec l'arrivée de la pluie certains travaux ont de nouveau été perturbés, notamment les apports de fumure, la préparation des plantations et la réparation des palissages.
Dans le Maine-et-Loire, la taille se termine. Et les viticulteurs qui observent déjà des pleurs craignent un débourrement précoce.