À la cave coopérative de Villiers-sur-Loir (Loiret-Cher), les dirigeants veulent attirer de nouveaux adhérents. Ils ont modifié leurs contrats pour les rendre plus attrayants : la durée d'engagement est passée de plus de trente ans à dix ans, renouvelable par tranche de cinq ans.
Même dépoussiérage de statuts à la coop des Vignerons des coteaux romanais, à Saint-Romain-sur-Cher. « En juillet 2010, la durée d'engagement initial est passée de dix à cinq ans pour être plus compétitive face aux contrats avec le négoce », explique Sylvain Decours, le directeur.
Deux ans à l'essai
La Confrérie des vignerons d'Oisly et Thésée est allée plus loin pour les nouveaux venus. « La durée d'engagement est aujourd'hui de six ans, dont deux à l'essai, indique Agnès Bardet, directrice. Au terme de ces deux ans, le vigneron peut changer d'avis et récupérer ses parts sociales. »
Cette tendance à des contrats plus courts est générale dans les coops de France, note la Confédération des coopératives vinicoles. « Dans les années quatre-vingt-dix, les engagements pouvaient encore aller jusqu'à cinquante ans. Nous avons incité les coopératives à des durées plus raisonnables.
Aujourd'hui, les engagements initiaux oscillent généralement entre trois et dix ans, assure Olivier Margarot, secrétaire général de la confédération. Mais attirer de nouveaux apporteurs n'est pas seulement une question de statuts, c'est un état d'esprit à faire partager. » Certaines coops aident également des vignerons à s'installer avec un système de portage de foncier via une SCI.